Titre : Les Machines incertaines
Scénariste : Etienne Borgers
Dessinateurs : François Walthéry & Jidéhem
Coloriste : Studio Leonardo
Éditeur : Hachette
Collection : Hachette Collections
Parution : Mai 2018
Prix : 12,99€
Le voyage de Natacha et Walter aux Etats-Unis a tourné à l’aventure la plus incroyable qui soit. Témoins de l’atterrissage dans les parages de Los Angeles d’un objet volant non-identifié, les deux collègues ont été entraînés dans une mystification inouïe. Tandis que l’hôtesse de la Bardaf doit suivre leur meneur, décidé à user de son pouvoir hypnotique pour effacer toute trace de sa venue, le steward est embarqué dans le vaisseau des explorateurs et découvre qu’il vient d’un futur très inquiétant où l’homme est dominé par des androïdes censés le servir. Avec quelques rebelles qu’il va aider, Walter devra trouver un moyen de retourner dans son époque pour porter secours à Natacha et aux scientifiques…
Cette fin de diptyque mettant les héros dans une situation hautement improbable dans une série jusque-là plutôt réaliste et bon enfant joue sans ambiguïté ni retenue sur le thème de la science-fiction et de la robotique. Etienne Borgers brasse des idées à la mode au début des années 80 sans craindre de dérouter les lecteurs du plutôt sage magazine Spirou. Avec le recul des années, l’essai se montre assez amusant et mené de manière intelligente, même si les auteurs ne s’aventureront plus sur ce chemin, préférant jouer sur l’humour ou l’exotisme dans les albums suivants. Graphiquement, parfaitement secondé par l’excellent Jidéhem, François Walthéry montre un trait arrivé à maturité, capable de tout reproduire avec le même talent, du réalisme des décors californiens à une société futuriste dystopique.
La conclusion d’une aventure unique dans la carrière de l’hôtesse préférée des lecteurs de BD.
Arnaud Gueury
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