- Titre(s) : Hang & Orgue
- Scénariste(s) - Dessinateur(s) - Coloriste(s) : Quentin Rigaud
- Editeur(s) : Casterman
- Parution : Mai 2023
- Prix : 22,00 €
- EAN : 9782203248045
Sandrène et Lobert, accompagnés par leurs enfants, Avine et Kahl, se rendent à Panarr pour faire du commerce en espérant renouveler leur clientèle plus qu’ils ne le pouvaient et, par la même occasion, afin de voir Hang, l’un des neuf instruments, responsable de la fertilité. Ces êtres sont normalement invisibles à l’œil nu mais Hang ne l’est plus grâce à de la peinture verte appliquée par les gardiens et les villageois croisés durant ses différents cycles de dix ans. Avine et Kahl sont bien plus impressionnés qu’ils ne le pensaient par ce contact. Vingt ans plus tard, Sandrène et Lobert sont séparés. Avine est verrière et tient une boutique avec son père. Kahl, quant à lui, est parti il y a dix ans pour être gardien et suivre Hang. D’ailleurs, les festivités se préparent dans toute la ville car l’instrument doit arriver sous peu parmi les habitants. Chose qui n’est jamais arrivée, il a du retard. De plus, un autre événement inexplicable et dramatique se déroule le lendemain. Orgue, un autre instrument, fauche absolument tous les gens présents à Panarr sans faire de différence. À l’exception d’Avine, seule survivante ! Les deux instruments sont sans aucun doute déréglés. La jeune femme décide d’aller à la rencontre de son frère et de Hang afin de comprendre pourquoi !
Quentin Rigaud nous revient avec une nouvelle création originale qui, comme sa première bande dessinée, Stigma – Odyssée sporale, a vu le jour sous les yeux des followers du streamer sur Twitch. Ce récit se situe dans un nouvel univers fantasmé où l’écologie et l’humanisme sont toujours au centre des préoccupations de l’auteur avec deux autres thèmes universels : la vie et la mort. Ce premier tome de Mortesève met donc en place, sans précipitation mais néanmoins avec de l’action, le monde, régulé par des instruments, et les personnages de l’histoire sur un peu plus de 150 planches, ce qui est certes moins que les 700 de Stigma mais largement suffisant pour nous embarquer complètement dans cette aventure résolument fantasy dont les codes sont toutefois revisités. Chara design, décors, caractérisation des personnages – loin d’être manichéenne – sont très réussis. Le scénario quant à lui tient bien la route. Graphiquement, Quentin Rigaud pose son trait si personnel avec assurance et offre quelques double-planches de belle facture. Associé à une mise en couleurs aux teintes peu ordinaires, l’ensemble nous immerge un peu plus aux côtés d’Avine dans ce monde apparemment en déclin.
Une véritable réussite qui confirme tout le bien que l’on pensait de Quentin Rigaud. Il nous tarde de découvrir la suite.
Stéphane Girardot
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