Titre : Le Disque de Kailash
Scénaristes : Makyo & Frédéric Richaud
Dessinateur : Leomacs
Coloriste : Claudia Chec
Éditeur : Delcourt
Collection : Machination
Parution : Octobre 2018
Prix : 14,95€
Ancien boxeur étant passé par la case prison par la faute d’un entourage sportif aux habitudes crapuleuses, Zacharie Kahn a retrouvé une voie plus stable en débutant des études de philosophie. Au cours d’une conférence, il fait la rencontre d’une jeune Allemande avec qui il passe la nuit. Mais un groupe armé surgit dans son appartement et tire sur Nina. A l’hôpital, Zach apprend avec stupeur que la jeune femme possède un tatouage néo-nazi, un choc pour ce petit-fils de juif déporté pendant la guerre. C’est d’ailleurs l’héritage de ce grand-père qui va bouleverser sa vie lorsque le frère de Nina apparaît et évoque les recherches qu’il a menées avec son propre aïeul, chef d’un camp de concentration…
« Notre grand-père était historien avant la catastrophe nazie. Il était fasciné par la mythologie des montagnes sacrées, et avait été encouragé dans ses travaux par le Führer, que toute connaissance ésotérique liée à la puissance fascinait. »
A trop vouloir en raconter, les auteurs embrouillent un peu trop ce premier tome. Si l’histoire de ce début de diptyque aurait pu faire un bon prologue dans un roman, elle est à la fois trop rapide et trop lente pour une bande dessinée. Trop rapide car une multitude de personnages sans liens apparents se rencontrent et se télescopent à une vitesse record, autour d’un héros un peu fade qui s’évertue à refuser de vivre une aventure dont on sait très bien qu’elle finira par la happer. Et trop lent car finalement l’intrigue avance peu, Makyo (Je suis Cathare) et Frédéric Richaud (Bérézina) ayant besoin de présenter chaque protagoniste et leur lien avec le mystère qui sert de base au récit. Si cette enquête ésotérique s’avère peu passionnante, le dessin de Leomacs est plus convaincant. Sobre et réaliste, idéal pour ce type de récit, il ne peut toutefois pas compenser les manques d’un album dont on a du mal à percevoir le véritable but.
Une petite déception pour cette histoire qui laissait entrevoir plus d’aventures et de mystères.
Arnaud Gueury
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