Titre : Mon père, ce poivrot
Scénariste – Dessinateur : Louis
Coloriste : Véra Daviet
Éditeur : Bamboo
Collection : Grand Angle
Parution : Janvier 2019
Prix : 16,90€
Lulu est alcoolique. Il retrouve quotidiennement sa place au comptoir du bar de Salim et ne la quitte qu’à la fermeture de l’établissement. Chaque jour se ressemble, chaque jour sauf celui où, bien qu’éméché, il reconnaît son fils aux informations télévisées retransmises au bar. Lui qui a perdu sa femme et son enfant à cause de son addiction pour l’alcool n’a plus qu’une idée en tête : sauver son fils qui milite dans une ZAD sur le point d’être démantelée par la police.
Louis réalise ici ce qu’il qualifie lui-même une « fictiographie » s’inspirant de la vie de ses parents et plus particulièrement de son père. Ainsi l’auteur aborde un sujet dur tout en ayant une approche pleine de bons sentiments mais sans pour autant offrir de passe-droit à son personnage principal. En effet, malgré toute sa bonne volonté, il est compliqué pour un alcoolique de ne pas replonger à la première tentation ou au premier obstacle rencontré quand il n’a personne pour le soutenir. Louis offre une quête de rédemption de la plus belle des manières à son antihéros et nous fait voyager avec lui à travers cette aventure touchante. L’auteur souhaite d’ailleurs profiter de cet album pour faire passer un message : l’alcoolisme est une maladie et les personnes touchées par celle-ci ont besoin d’aide et non de se faire pointer du doigt comme si elles étaient forcément responsables. Le casting des seconds rôles est particulièrement réussi, et cela aboutit à des scènes assez drôles, on pense par exemple au duo de gendarmes débarquant dans le troquet.
Titre le plus personnel de la riche bibliographie de Louis, Mon père, ce poivrot mérite plus qu’un coup d’œil.
Nicolas Vadeau
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