
© Glénat, 2018
Titre : La Maison
Scénariste : Lylian
Dessinateur : Nesmo
Coloriste : Christian Lerolle
Couverture : Thomas Ehretsmann
Éditeur : Glénat
Collection : Log-In
Parution : Juin 2018
Prix : 16,90€
Comme 63 autres garçons, Méto a appris à vivre au sein d’un foyer clos où le respect des règles est essentiel. Les repas, les nuits, les activités, tout est soigneusement organisé et personne ne doit y déroger sous peine d’exclusion. Désigné chaperon d’un tout jeune nouveau nommé Crassus, Méto est chargé de lui apprendre comment vivre dans cet étrange pensionnat jusqu’à atteindre l’âge du départ. Totalement responsable de lui, il doit à la fois le surveiller pour qu’il ne commette pas d’erreur et continuer son propre apprentissage. Mais, s’il parait respectueux de l’ordre, Méto nourrit le rêve de quitter la Maison…
« Je devais ressembler à Crassus quand j’ai découvert la Maison. Un petit être déplumé, fatigué, mais trop content de trouver un endroit sûr pour dormir. Je n’arrive pas à me souvenir d’avant. Je me souviens juste du froid, du noir… »
Joli succès en librairie, la trilogie Méto du romancier Yves Grevet se voit adaptée en bande dessinée sous l’impulsion de son auteur et des éditions Glénat, créant à l’occasion une toute nouvelle collection Log In, destinée à accueillir des récits pour jeunes adultes. Dans la lignée de récits d’anticipation pour tous publics tels que Le Labyrinthe ou Divergente, voire même le plus complexe La Stratégie Ender, qui se sont vus adaptés sur grand écran, Méto possède toutes les qualités pour accrocher l’attention dès les premières pages et rester captivé par les mystères qui entourent la Maison et ses jeunes habitants. Comme souvent, on suit un personnage central, autour duquel tout va se jouer et qui va bousculer l’ordre établi, une ficelle classique mais incontournable que Lylian (La Famille fantastique) reprend habilement à son compte. Obligé de faire des choix et des coupes, le scénariste sait conserver les éléments essentiels à l’intrigue et aux héros en laissant libre cours à la virtuosité de Nesmo (UniVerne). Toujours aussi inspiré et énergique dans ses compositions, le dessinateur insuffle un rythme soutenu à une histoire qui, par son principe même, tourne en rond et se répète, et parvient à enrichir des décors pourtant minimalistes. Le travail de colorisation de Christian Lerolle est la dernière étape essentielle qui donne l’impression de constamment avancer dans un univers très réduit.
Une série captivante pour un lectorat très large.
Arnaud Gueury
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