- Titre(s) : Valmy, c’est fini
- Scénariste(s) : Nicolas Juncker
- Dessinateur(s) : Simon Spruyt
- Coloriste(s) : Frederik Van Den Stock
- Editeur(s) : Le Lombard
- Parution : Juin 2022
- Prix : 14,75 €
- EAN : 9782808204927
Et si la bataille de Valmy, ayant eu lieu le 20 septembre 1792, était truquée ? Est-il possible qu’une entente maçonnique entre le Duc de Brunswick, qui était le général en chef des armées prussiennes, et le Général Kellermann – qui appartenaient tous les deux à la même loge – ait existé ? Apparemment, il semble plus probable qu’un arrangement entre Brunswick, peu enthousiaste par rapport à l’ensemble de cette guerre, et le Général Dumouriez ait été conclu. Le tout par l’entremise active et bien malgré lui d’un certain Pierre-Marie Dragon, un soldat couard, voleur et lubrique. Une révélation incroyable sur cet événement qui fût une victoire psychologique décisive pour la Révolution française et ses partisans. Car le lendemain, la jeune Convention nationale déclara l’abolition de la monarchie en France et l’avènement de la Première République. Le premier volet des mémoires du dragon Dragon fait le jour sur cette affaire !
Simon Spruyt (Le Tambour de la Moskova) n’avait jamais travaillé avec un scénariste depuis ses débuts en bande dessinée, il y a une quinzaine d’années. Cependant, à la lecture du scénario de Nicolas Juncker (Un général, des généraux), il s’est laissé tenter avec un certain enthousiasme. Il faut dire que cette relecture des événements qui entourent la Révolution française est des plus drôles. Cette épopée picaresque très divertissante, où les personnages sont hauts en couleur, permet de réviser ses classiques. La présence du dragon Dragon, avec toutes ses qualités mais surtout ses défauts (il est couard, voleur et apprécie les croupions des dragons, gradés ou pas), est presque crédible tant le scénariste a su l’intégrer à l’Histoire avec un grand H. Ainsi, sur la base d’un scénario dialogué, Simon Spruyt a réalisé le découpage et l’illustration du premier tome de cette série atypique. D’ailleurs, le style du dessinateur contrebalance parfaitement avec le côté historique des faits. Nous avons également apprécié les fausses gravures au pinceau, réalisées en pleine page et en toute conscience parodique, qui se réfèrent à de réelles œuvres d’époque et permettent de casser le rythme du récit. Pour finir, saluons le travail de Frederik Van den Stock à la mise en couleurs.
Un pan de l’Histoire française revisitée à la sauce Juncker et Spruyt. Une belle réussite !
Stéphane Girardot
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