
© 2016 Casterman
Titre : Louise – Le Venin du scorpion
Scénariste : Chantal van den Heuvel
Dessinateur – Coloriste : Joël Alessandra
Éditeur : Casterman
Parution : Mai 2016
Prix : 22€
Berlin, octobre 1928. Louise Brooks arrive en gare et elle est chaleureusement accueillie par le réalisateur Georg Pabst qui l’a choisie comme actrice principale pour son film Loulou ou la boite de Pandore. La plus célèbre des flappers des années folles – qui a refusé de se plier aux nouvelles règles du système hollywoodien – possède un sacré caractère mais qu’importe, c’est elle qu’il veut pour incarner son héroïne. Bien sûr, elle a accepté de jouer ce rôle mais elle est également là pour profiter de ce que la ville allemande a à lui offrir. Elle ne compte pas changer ses habitudes, bonnes ou mauvaises. Elle boit, fume, danse, aguiche, se fait draguer et bien plus encore. Des choses anodines et communes pour elle mais qui ne sont pas forcément du goût d’Herr Pabst et encore moins de son «impresario» d’amant, George Marshall. Mais au-delà des apparences, qui était réellement celle que beaucoup surnommaient Brooksie ? Ceci est son histoire…..
Chantal van den Heuvel nous avait enchanté avec sa comédie romantique Flora et les étoiles filantes. Nous la retrouvons ici dans un exercice de style complètement différent puisqu’elle vous propose la biographie de Louise Brooks, l’égérie des flappers (NDLR : jeunes femmes modernes aux mœurs libres des années 20). La romancière et scénariste commence judicieusement son histoire en mettant en avant le tournage du film – réalisé par l’autrichien Georg Wilhelm Pabst – qui a marqué la carrière de l’actrice : Loulou ou La Boite de Pandore. L’auteure utilise ensuite à bon escient des flashbacks pour retracer sa vie. 120 pages passionnantes et empreintes de sensibilité où l’auteure nous permet d’appréhender la personnalité profonde de cette icône abusée dès son plus jeune âge et qui a compté parmi ces amants un certain Charlie Chaplin. La métaphore utilisée dans le titre est également bien à propos puisque son comportement et ses choix étaient son venin. Ils étaient à l’origine de sa fuite en avant perpétuelle. De plus, ce roman graphique bénéficie d’une mise en images tout à fait à la hauteur de la star. A commencer par la couverture proposée par Joël Alessandra (Petit-fils d’Algérie) qui est juste magnétique, tout comme Louise. Le dessinateur a su retranscrire au mieux les intentions scénaristiques dans un style rétro en accord avec l’époque.
Un roman graphique captivant et magnétique qui donne envie de (re)découvrir la filmographie de l’actrice !
Stéphane Girardot
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Une réponse to “Louise – Le Venin du scorpion”
24 février 2017
Hypnos #1 - La Ribambulle[…] à l’héroïne – lors de sa transformation – vous fera très certainement penser à Louise Brooks. De plus, le trait du dessinateur, qui a réalisé l’adaptation en BD des romans pour la jeunesse […]