
© 2015 Le Lombard
Titre : Flora et les étoiles filantes
Scénariste : Chantal Van Den Heuvel
Dessinatrice – Coloriste : Daphné Collignon
Éditeur : Le Lombard
Parution : Octobre 2015
Prix : 14,45€
Flora, la quarantaine, est en proie à bien des questions. Après son divorce, où elle a réussi à conserver la maison en faisant d’énormes efforts, elle essaye de refaire sa vie tant bien que mal. Son amie Léa lui conseille de s‘inscrire sur un site de rencontres même si cela ne l’emballe pas trop. D’ailleurs son meilleur voisin, Vénérable, trouve cela totalement absurde. Enfin, de toute façon ce n’est pas sa préoccupation première. En effet, elle doit écrire ses articles pour Ducasse et ce n’est pas une sinécure. Mais bon, c’est son seul et unique client donc elle doit faire avec. Outre Vénérable et Léa, Flora peut aussi compter sur Roxane, sa voisine et non moins amie, elle aussi célibataire. Entre «célibattantes», elles se soutiennent car force est de constater que trouver l’âme sœur est bien difficile. Cependant, il semble que la chance ait souri à Flora. Elle a rencart avec un homme rencontré sur internet. Et maintenant ?
Va-t-elle rester seule encore longtemps ? N’est-elle plus assez désirable ou est-elle devenue insupportable ? Pire encore, a-t-elle totalement perdu confiance en elle mais aussi celle envers les hommes ? Á partir de quel degré de nécessité perdra-t-elle tout sens moral ? Voilà une partie des questions que se pose Flora. Une partie seulement car il y en a bien d’autres que Chantal Van Den Heuven (Aung San Suu Kyi) pose de manière tout à fait claire au fil des pages de cette comédie romantique. Mais ce n’est pas tout, car il y a également les moments de partage avec ses ami(e)s, heureusement. D’ailleurs, la tournure du récit est tout à fait subtile car, Messieurs nous vous le confirmons, autant l’identification à l’héroïne est une évidence pour une femme mais elle l’est également pour un homme. Pour peu qu’il ne soit pas macho, sexiste ou autre chose dans le genre ! Oui des quadragénaires divorcés, ayant des enfants, trahis comme Flora et honnêtes, cela existe. Et s’ils sont pourvus d’une certaine sensibilité, ils se reconnaitront aisément en cette femme qui galère pour reconstruire sa vie. Une mise en scène souvent drôle illustrée dans un style fort et très personnel par Daphné Collignon (Avant l’heure du tigre). Un graphisme qui pourra vous faire penser à celui de Michel Constant (Bitume). Quoi qu’il en soit, la réalisation est en symbiose parfaite avec l’esprit de ces «célibattantes» du monde actuel. Nous attirons également votre attention sur l’objet livre qui présente une couverture à la texture «peau de pêche» des plus agréables au toucher.
Les éditions du Lombard vous propose avec Flora et ses étoiles filantes une petite perle de lecture dont ils en ont le secret.
Stéphane Girardot
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