- Titre(s) : Le Serpent et le coyote
- Scénariste(s) : Matz
- Dessinateur(s) : Philippe Xavier
- Coloriste(s) : Jérôme Maffre
- Editeur(s) : Le Lombard
- Collection : Signé
- Parution : Septembre 2022
- Prix : 23,50 €
- EAN : 9782808205375
1970, au milieu de l’Arizona. Joe vit et se balade dans un camping-car. À l’occasion d’une de ses multiples haltes, il recueille ce qu’il prend d’abord pour un chien. En fait, il apprendra un peu plus tard qu’il s’agit d’un coyote. Toujours est-il que l’animal devient son compagnon de route, auquel il essaye de trouver un nom, et écoute patiemment son sauveur lui raconter son histoire. Car Joe ne s’est pas toujours appelé comme cela et a été contraint de choisir son nouveau mode de vie plutôt qu’un autre, bien plus contraignant et moins agréable. Malheureusement, le passé nous rattrape toujours et il en est de même pour ce bon vieux Joe qui se voit obligé de s’exposer à nouveau et de renouer avec ses vieilles mauvaises habitudes pour sauver sa peau et protéger ceux auxquels il tient. Un road trip mouvementé où de petites frappes locales, le F.B.I., un U.S. Marshal, d’anciens amis plus ou moins recommandables et une fille perdue de vue s’invitent sur la route sans crier gare.
Le Serpent et le coyote est le fruit d’une pause entre deux cycles de Tango mais aussi d’une idée que Matz avait en tête depuis plus de 20 ans. Et le résultat est sans concession. Avec son acolyte Philippe Xavier, le scénariste livre une histoire très prenante, un petit bijou, prévue à l’origine en 80 pages et qui finalement nous embarque littéralement sur 140 avec une facilité déconcertante. Ce récit a tout pour plaire. Il y a le fond de celui-ci bien sûr, mais aussi le côté psychologique des personnages qui est parfaitement développé. Et quelle idée géniale de se servir du coyote afin d’éviter l’utilisation d’une voix off ! Graphiquement, Philippe Xavier livre une prestation magistrale où il n’a pas hésité à se réinventer, non pas dans le trait mais dans le découpage. En effet, les planches ne dépassent pas les cinq cases et imposent un rythme narratif qui pousse à la contemplation. L’osmose entre les auteurs transpire de chacune d’entre elles, et ce ressenti ne serait certainement pas le même sans Jérôme Maffre qui les accompagne à la mise en couleurs depuis un certain temps. Le travail du coloriste sur les ambiances y est simplement remarquable.
Ce one-shot est sans aucun doute une des sensations franco-belges de la rentrée !
Stéphane Girardot
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2 Responses à “Serpent et le coyote (Le)”