Titre : Tome 11
Scénaristes – Dessinateurs : Bastien Vivès, Michaël Sanlaville & Balak
Éditeur : Casterman
Collection : KSTR
Parution : Novembre 2018
Prix : 12,50€
Rien ne va plus dans la Vallée des Rois ! Alors que Calistra la mère supérieure vient de mourir après avoir été touchée par un mal inconnu, un soldat de la Garde Royale se présente aux portes de ce qui reste du couvent des prêtresses compteuses et demande asile pour lui et la reine Efira. Alors que sœur Valory et sœur Codi les prennent en charge, Howard quant à lui semble vivre comme si de rien n’était. Il se balade parmi le peuple atteint par le fléau et qui se meure, avec Marianne qu’il a réussi à faire revenir d’entre les morts et Vévrier, son fils par procuration en quelque sorte. Et tout ce qui arrive est de la faute de ce sorcier. Des vivants, il en fait des morts et des morts, il en fait des vivants. De l’autre côté de la barrière d’Éther, Richard Aldana et Cristo Canyon repartent de Nillipolis bien décidés à venger une fois pour toute Marianne et se rendent au Rift où ils retrouvent fortuitement Maître Jansen/Poly, Adrian et Élorna qui essayent de stabiliser un passage vers la Vallée. Iguanes noirs et autres monstres de l’Éther corrompu déferlent dans leur monde. S’engage alors une lutte inégale durant laquelle Élorna est projetée à travers une faille qui mène à la Vallée. Adrian saute à son tour pour lui venir en aide avant qu’elle ne se referme. La fin est proche ! Mais quelle fin ?
Oh la vache ! Cet avant-dernier épisode de la série désormais mythique – on pèse nos mots – nous emmène très près de la fin ! C’est-à-dire à une faille temporelle près de l’affrontement final ! Enfin pour certains… Mais ne mettons pas la charrue avant les bœufs et apprécions ce que nous a révélé cet album. Pas tout, hein ? On va juste vous lâcher deux infos. La première : Richard a définitivement compris qui est Cristo Canyon qui elle – oui, « elle » – se rappelle désormais de tout. La deuxième : dans la Vallée des Rois, Élorna, qui est passée dans un vortex, rencontre son père complètement transformé et contrôlé par le sorcier. Des retrouvailles mortelles… pour l’un des deux. Si vous avez un peu suivi, cela devrait être facile de savoir qui ! Pour faire simple, Balak (Les Kassos), Bastien Vivès (Une soeur) et Michaël Sanlaville (San-Antonio) nous en mettent une nouvelle fois plein les mirettes. Le rythme narratif imposé depuis onze tomes maintenant est toujours aussi élevé et les auteurs trouvent encore à ce stade du récit le moyen de nous surprendre. De fait, il est impossible de savoir avec précision ce qui nous sera servi dans l’ultime opus même si l’on peut se laisser aller à quelques spéculations. Et rien que pour cela, c’est le top ! Graphiquement, le trio va, comme a son habitude, à l’essentiel. Le trait est épuré, expressif et très efficace. De même que l’on retrouve les séquences « floutées » utilisées dans les phases de souvenirs des protagonistes qui contrebalancent parfaitement avec les scènes d’action explosives et nous révèlent détails essentiels à la compréhension de l’ensemble de Lastman.
« Pouce levé fois dix ! » Le prochain opus est attendu avec impatience et excitation mais aussi avec la nostalgie de se dire qu’il s’agira du dernier rendez-vous qui tabasse !
Stéphane Girardot
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