Titre : Le Dernier Mousquetaire (1/2)
Scénaristes : Fred Duval & Jean-Pierre Pécau
Dessinateur : Vladimir Aleksić
Coloriste : Nuria Sayago
Couverture : Ugo Pinson
Éditeur : Delcourt
Collection : Neopolis
Parution : Août 2019
Prix : 14,95€
Automne 1651. La Fronde conteste l’autorité royale, contraignant le cardinal Mazarin à l’exil et poussant le jeune roi Louis et sa mère, Anne d’Autriche, à fuir Paris, escortés par les mousquetaires dont fait partie un certain d’Artagnan. Hélas, au cours d’une halte, la famille royale est massacré et seul le jeune dauphin y échappe. Tandis que les troupes espagnoles alliées à Condé s’installent dans le royaume, Mazarin ordonne à d’Artagnan de prendre son mal en patience. Vingt ans plus tard, l’ancien mousquetaire et maître d’armes voit enfin débarquer un émissaire du cardinal. Le temps de la reconquête approche…
« Le royaume? Tudieu, enfin, ce qu’il en reste! Le roi Philippe VII se bat comme un lion depuis son enfance, mais que faire contre la puissante Espagne? »
Cette nouvelle uchronie historique imaginée par Fred Duval et Jean-Pierre Pécau est, au-delà de la simple fiction basée sur une mort précoce du futur roi Louis XIV, l’occasion de rendre aux plus célèbres mousquetaires de l’histoire une version plus proche de la véracité que celle fortement remaniée par Alexandre Dumas. Car, si l’écrivain s’est basé sur des personnages existants, les libertés ont été nombreuses dans son oeuvre. Bien que peu d’éléments de la vie de Charles de Batz de Castelmore, Henri d’Aramitz ou Isaac de Portau ne soient totalement vérifiés, il reste suffisamment de témoignages pour que les scénaristes ne brodent ce récit dynamique autour. L’intrigue courant sur deux tomes, ils prennent ainsi le temps de placer les personnages, l’époque et le bond de vingt ans – hommage au deuxième livre de la saga – qui est effectué. Si quelques dialogues devant présenter les faits et les enjeux sont logiquement un peu chargés, Vladimir Aleksić (Un village français) se confronte une fois de plus à l’Histoire de France, en faisant valoir un solide sens du réalisme et une honnête application dans les détails. Du travail propre et net qui met le reste en valeur.
Une uchronie captivante sur deux niveaux.
Arnaud Gueury
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