
© 2017 Editions Delcourt
Titres : Le Prince des Ténèbres (1/3) & (2/3)
Scénaristes : Fred Duval & Jean-Pierre Pécau
Dessinateur : Igor Kordey
Coloriste : Jérôme Maffre
Couverture : Nicolas Siner
Éditeur : Delcourt
Collection : Neopolis
Parution : Août 2017
Prix : 15,50€
En ce mois de janvier 2005, John Kerry prend ses fonctions de nouveau président des Etat-Unis d’Amérique et, parmi ses premiers devoirs, est chargé d’engager des collaborateurs. Un nom est rayé immédiatement mais Barack Obama, son vice-président, souhaite s’entretenir avec lui pour lui faire étudier sérieusement la candidature de John O’Neill. En effet, cet ancien agent du FBI, surnommé le Prince des Ténèbres à cause de ses costumes noirs et de son caractère, reste controversé pour ses actions en marge. Sa découverte du réseau terroriste Al Qaida et du rôle d’Oussama Ben Laden, puis ses enquêtes sur le terrain ont changé le destin du pays, lui faisant éviter des attentats sur son territoire…
Et si le « 11 septembre » n’avait pas eu lieu ? La question est évidemment sans réponse mais l’uchronie permet de proposer quelques options possibles. L’événement étant récent, choquant et médiatisé, il est logique de le retrouver dans cette série. Le sujet pourra même parler plus facilement que d’autres aux lecteurs, puisque les faits majeurs sont connus ou compréhensibles. Fred Duval et Jean-Pierre Pécau, qui ont finalement attendu pour l’aborder, se réservent rien de moins que trois tomes pour englober toute l’histoire qu’ils ont construite autour de John O’Neill, « l’homme qui savait », un agent du FBI qui a tenté en vain de convaincre sa hiérarchie et qui est mort en tant que chef de la sécurité lors de l’effondrement du World Trade Center. Une triste ironie qui dépasse la fiction ! S’il est un peu difficile d’appréhender l’élément qui fait basculer l’intrigue vers l’uchronie, l’enquêteur parvient cette fois à son but. Plutôt que de montrer l’après 11 septembre qui n’a pas eu lieu, c’est bien l’enquête qui est dévoilée dans ces deux premiers volumes mis en scène par Igor Kordey, un peu plus sobre que d’habitude. Le dessinateur vise un peu plus de réalisme avec des héros moins grimaçants.
Une uchronie qui devrait toucher un large public par son sujet.
Arnaud Gueury
[slideshow_deploy id=’64215′]
Réagissez !
Pas de réponses à “Jour J #29-30”