
© 2017 Editions Delcourt
Titre : Les Ombres de Constantinople
Scénaristes : Fred Duval & Jean-Pierre Pécau
Dessinatrice – Coloriste : Yana
Couverture : Ugo Pinson
Éditeur : Delcourt
Collection : Neopolis
Parution : Mars 2017
Prix : 15,50€
Capturé en Albanie tandis que son village était pillé et massacré, le jeune Iskander a été élevé au sein de l’armée ottomane qui en a fait un janissaire. Au cours de cette formation forcée, il a fait la connaissance d’un autre chrétien, Vlad Basarab, prince de Valachie. Quelques années plus tard, tous deux se retrouvent face à face lorsque les Ottomans assiègent le château de Bran, héritage du Transylvanien. Iskander y voit l’opportunité de déserter en compagnie de son ami, devenu un guerrier froid et sanguinaire, et de rejoindre Byzance et le Basileus Constantin, alors que la guerre est à ses portes et menace tout l’Empire Romain d’Orient…
Alors que cette série-concept continue de se développer à un rythme effarant, Fred Duval et Jean-Pierre Pécau semblent s’attarder sur une région du monde qui, tout au long de son histoire, a été au croisement de bien des guerres et des conflits. Il faudra par contre davantage que quelques souvenirs de cours de collège ou de lycée pour appréhender au mieux un scénario très précis et dont les nuances et les variations uchroniques ne sont pas toujours simples à saisir. De petites recherches s’imposent avant ou après la lecture… Si les premiers tomes étaient dans ce sens plus faciles à suivre, les amateurs trouveront leur compte dans cette intrigue qui rejoue la chute de Constantinople par la présence de Vlad l’Empaleur dont la légende reste associé à Dracula, ce que les auteurs appuient par quelques scènes ou clins d’œil rapides. Jusque-là découverte comme coloriste d’Igor Kordey, Yana réalise ici son premier album, dans un style assez proche de celui de son maître, qui l’a par ailleurs assisté au dessin. Parfois un peu raide, son trait semble se lâcher au fil des pages et laisse entrevoir beaucoup de potentiel une fois qu’il sera devenu plus assuré et plus personnel.
Une histoire à suivre, assez complexe par les enjeux évoqués mais toujours aussi excitante pour l’imagination.
Arnaud Gueury
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