Titre : Le Crépuscule des damnés
Scénaristes : Fred Duval & Jean-Pierre Pécau
Dessinateur : Maza
Coloriste : Jean-Paul Fernandez
Couverture : Manchu
Éditeur : Delcourt
Collection : Neopolis
Parution : Septembre 2015
Prix : 15,50€
Le gouvernement fasciste français, mené par le président Laval, est au bord de la débâcle. Pilonné d’un côté par les troupes anglo-américaines, l’allié russe vient d’envahir la Pologne amie et de soulever par la même occasion les résistants communistes. Bien qu’encouragés à continuer à se battre, nombreux sont ceux qui prennent la route de l’Espagne franquiste où l’asile leur sera offert. De nouvelles alliances se lient dans l’ombre et des noms apparaissent pour renverser le gouvernement et diriger l’état provisoirement, comme le Général de Gaulle ou Pierre Mendès-France…
Fred Duval et Jean-Pierre Pécau concluent leur triptyque entamé avec le tome 14 (Oméga) et poursuivi dans le tome 18 (Opération Charlemagne). Si le fait de disséminer cette aventure au milieu des autres volumes de la série peut être un peu gênant, surtout pour les puristes, relire d’un trait ce scénario longuement développé est réellement impressionnant. Tout n’est pas égal, mais l’intrigue se finit de très belle manière. Encore une fois, les deux scénaristes proposent une vision personnelle, engagée, mais documentée et exigeante des événements modifiés de cette uchronie. Tout est différent des faits historiques mais rien n’est aberrant. Les comportements des personnalités réelles sont peut-être surprenants mais les auteurs ne s’appuient pas que sur leur seule imagination. C’est même sur ce point que la série est la plus intéressante, tant il est excitant de voir certains – comme Simone de Beauvoir ici – malmenés par cette autre vision de l’Histoire.
Un tome qui complète à merveille les deux premières parties d’une histoire heureusement uchronique.
Arnaud Gueury
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