Titre : Napoléon Washington
Scénaristes : Fred Duval & Jean-Pierre Pécau
Dessinateur – Coloriste : Mr Fab
Couverture : Manchu
Éditeur : Delcourt
Collection : Neopolis
Parution : Septembre 2014
Prix : 14,50€
Pour fuir une vendetta, l’avocat corse Charles Bonaparte a fui le vieux continent et s’est réfugié en Amérique. A sa mort, il confia son fils à son ami George Washington, qui adopta le jeune Napoléon. Tandis que son frère est devenu sénateur des Etats-Unis, il gravit les échelons au sein de l’armée de l’union, bénéficiant de l’influence de son père adoptif et de son talent à diriger les troupes et réussir les défis les plus fous. Mais son intransigeance et sa soif de conquête lui créent des ennemis. Si les soldats le suivent les yeux fermés, les politiciens voient d’un mauvais œil ce jeune blanc-bec qui compromet les alliances. Après avoir libéré les Mexicains de l’armée espagnole à Veracruz contre toute attente, Napoléon attend les renforts. Mais il comprend vite que la ville sera son tombeau. A moins d’aller quérir de l’aide et de l’argent dans le mythique Eldorado…
Encore une fois, les deux scénaristes partent d’une idée audacieuse et brillante pour réaliser une nouvelle aventure uchronique. Mêler Napoléon à la jeune nation américaine et son plus remarquable dirigeant offre des perspectives savoureuses. Ce qui est le cas sur toute la première partie de l’album. L’affrontement idéologique avec son père adoptif, ses désirs de conquêtes, ses tactiques imprévisibles pour défaire l’armée espagnole au Mexique, offrent de grands moments comme seule cette série peut le faire. Mais le choix de lancer ensuite le Corse sur la route de l’Eldorado casse cette dynamique et fait ressembler la fin à un mauvais rêve. Le récit s’enlise autant que son expédition et n’apporte rien de concret, si ce n’est la déception d’une conclusion pas à la hauteur des mythes abordés.
Un volume à moitié réussi… ou à moitié raté, c’est au choix. Dommage pour le dessin parfait de Mr Fab.
Arnaud Gueury
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