Titre : L’Etoile blanche
Scénaristes : Fred Duval & Jean-Pierre Pécau
Dessinateur : Damien
Coloriste : Jean-Paul Fernandez
Couverture : Manchu
Éditeur : Delcourt
Collection : Neopolis
Parution : Juin 2014
Prix : 14,50€
Avril 1912. Le Titanic effectue son voyage inaugural quand un jeune passager, observant les étoiles, aperçoit un iceberg géant sur la route du paquebot. Averti, le capitaine a le temps d’éviter l’obstacle, se demandant ce qui serait advenu en cas de collision, malgré sa réputation d’insubmersibilité. Arrivé sans autre frayeur à New York, le navire libère ses occupants. Depuis cette traversée commune, William Stead, patron de presse influent, prend vite le jeune Sam sous son aile. Justement, le garçon aimerait devenir journaliste mais se heurte à son père, homme d’affaires ambitieux et habile. Les années passent, l’Amérique change. Sam profite de cette mutation et de sa double-éducation pour tenter d’orienter cette évolution dans un sens plus humaniste et universel…
Fred Duval et Jean-Pierre Pécau ont maintenant derrière eux une série hétéroclite qui leur a permis de toucher de nombreux sujets dans de nombreux styles, mais ce nouvel album réussit à créer la surprise. Son ton, sa description d’un monde original et son personnage central suivi sur toute une vie en font une curiosité. Bien sûr, on peut être dubitatif sur le fait que le Titanic, en évitant le fameux iceberg, bouleverserait le monde dans de telles proportions. Mais le destin de Sam, au-delà de ce Jour J, et quelques idées excellentes à découvrir à la lecture, est d’un réel intérêt. Car les scénaristes évitent tout manichéisme, si bien que chacun se fera sa propre idée des motivations du héros. Damien, déjà à l’oeuvre sur Paris brûle encore, tome 8 de la série, complète cette histoire surprenante de son trait précis et personnel, à l’aise sur plusieurs époques bien distinctes.
Même si le Titanic semble plus un prétexte dans cet album qu’un vrai acteur, L’Etoile blanche se révèle être formidable.
Arnaud Gueury
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