Titre : Le Jour où le bus est reparti sans elle
Scénaristes : BéKa
Dessinateur : Marko
Coloriste : Maëla Cosson
Éditeur : Bamboo
Parution : Août 2016
Prix : 15,90€
Le jour où le bus est reparti sans elle, toute l’école en a reparlé le lendemain, pourrait-on penser. Pas du tout ! Clémentine n’est pas en voyage scolaire mais participe à un séminaire collectif mené par un gourou de la méditation, Jean-Eudes, et ses admiratrices. Manque de chance, ou pas, elle passe inaperçue au point d’être oubliée dans une épicerie perdue, en cours de route. Alors qu’elle est en plein doute sur son existence et cherche des solutions, sa maudissant chaque jour d’avoir raté l’heure de la salutation au soleil, elle est contrainte de rester pour un temps avec le patron du magasin, Antoine, qui arrive toujours à lui faire entrevoir le bon côté des choses. Elle emprunte ainsi son chemin vers le bonheur…
En cette période trouble – inutile d’en rappeler les causes – voilà un album qui tombe à pic. Les « BéKa », contraction de Bertrand Escaich et Caroline Roque, déjà connus pour leur écriture commune des Rugbymen ou de Studio Danse, s’emparent ici d’un sujet positif, en dénonçant implicitement les arnaqueurs dans la quête de la méditation, et en rendant hommage à de célèbres contes zen, qu’ils adaptent ici avec succès et intelligence. Au dessin, Marko, prenant les commandes d’une histoire contemporaine et plutôt « verte », garde son style caractéristique mais arrive à complètement faire oublier l’univers des Godillots. On le sent en tout cas très à l’aise. Rendons hommage enfin aux couleurs joliment travaillées de Maëla Cosson qui, une fois n’est pas coutume, figure sur la couverture de l’album. Une habitude qu’il faudrait instaurer pour tous les coloristes.
Un album convaincant, qui fait du bien au moral.
Nicolas Raduget
Réagissez !
2 Responses à “Jour où le bus est reparti sans elle (Le)”