Titre : Le Nobel du pigeon
Scénariste : Stephen Desberg
Dessinateur – Coloriste : Henri Reculé
Coloriste : Kattrin
Éditeur : Le Lombard
Parution : Juin 2018
Prix : 13,99€
Jack Wolfgang est à nouveau sur le terrain au Moyen Orient et a fort à faire avec un certain Monsieur Bedoe et ses sbires. Comme il n’est pas armé pour ne pas déformer les poches de son pantalon, il se fait livrer en vingt minutes, afin d’expédier cette mission, une arme par l’intermédiaire de Flix Deliveries. D’ailleurs, le patron de cette puissante société – le pigeon Horace Beckett – accueille lors d’une soirée quelques amis pour fêter son quinzième milliard de dollars. Parmi eux se trouve l’ambassadeur auquel il spécifie qu’il compte sur lui en ce qui concerne sa candidature pour le Prix Nobel. Et comme par hasard, le chinois Wu Yang à Shangai et le canadien Aristide Lavallée à Monte-Carlo, respectivement pressentis pour les Prix Nobel d’Économie et de Physique, sont assassinés. Après un week-end en amoureux avec Mlle Lavaux à Rome, le brillant critique gastronomique au New York Times se voit confier l’affaire par Langley dans le but de démasquer le ou les coupables. Une nouvelle enquête palpitante aux quatre coins du monde où il croise le chemin d’une cigogne épiscopale, redoutable tueuse à gages, répondant au nom de Pieter-Jan Glock. Ça sent la poudre à plein nez !
À l’instar de Larry B. Max dans I.R.$ #19, le pigeon Horace Beckett pense que la fin justifie les moyens. Cependant, Stephen Desberg a décidé de donner une autre issue, en ce qui le concerne, à cet adage – exploité pour la seconde fois en peu de temps par le scénariste – car il met Jack Wolfgang sur sa route. L’entrée du loup nous avait emballé et il en est de même pour ce second opus qui propose un nouvelle aventure, aux personnages anthropomorphiques, menée tambour battant où il y a de l’action, de l’humour, du suspens, et… un peu de romantisme. Un thriller au rythme narratif très soutenu comme Stephen Desberg sait si bien les mettre en place. Notons que cette fois-ci, la gent féminine est un peu plus présente puisque outre la panthère Mlle Lavaux, la bonobo Kellyanne Bongo joue un rôle de premier plan. Et le cliffhanger de la dernière séquence promet une suite des plus intéressantes. Un univers original où Henri Reculé (Les mille et autres nuits) se sent comme un poisson dans l’eau. En effet, la prestation graphique du dessinateur est une fois encore complètement à la hauteur. Un trait net, précis et énergique que la mise en couleurs de Kattrin (Miss Octobre) exacerbe de la plus belle des manières. Un petit mot sur la couverture qui est une huile réalisée par l’auteur « à la manière de » Grzegorz Rosinski à qui il dédie cet album. Et ouvrez l’oeil car il y a des « guests » surprise (Judy Hopps, Picsou,…).
Un deuxième tome qui confirme l’excellente qualité de cette série.
Stéphane Girardot
Réagissez !
Pas de réponses à “Jack Wolfgang #2”