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© 2014 Le Lombard
Titre : Très mauvais souvenirs
Scénariste : Stephen Desberg
Dessinateur : Alain Queireix
Coloriste : Kattrin
Éditeur : Le Lombard
Collection : Troisième Vague
Parution : Mai 2014
Prix : 12€
L’atmosphère est de plus en plus tendue à L.A. L’inspecteur Clegg Jordan piétine toujours dans l’enquête des miss violées, lacérées et photographiées telles des playmates du magazine Playboy. De plus, sa situation personnelle n’est pas au beau fixe car il apprend, de manière fortuite, que son épouse Margaux le trompe avec son collègue Ariel Samson. Non seulement ce dernier est un arriviste de premier ordre, mais il est également son premier détracteur. Ceci étant, lui-même n’est pas exempt de tous reproches avec Juanita Jones. Cette même Juanita dont les recherches pour le compte de la jeune Viktor Scott avancent de manière concrète. Ce qui est de bon augure. Cependant, le tueur se rapproche de la jeune fille qui est destinée à être Miss Octobre. Elle est de plus en plus mal à l’aise avec cette situation, d’autant qu’elle sent que son père lui cache quelque chose. Heureusement, certaines images du passé reviennent à son esprit. Mais que vont lui révéler ses souvenirs pour le moins douloureux ?
Le prix Polar de la meilleure série, attribué en 2013 lors du Festival de Cognac à Miss Octobre, est bel et bien justifié. En effet, on retrouve au fil des trois tomes parus toutes les qualités nécessaires et indispensables du genre. Il y a du suspense, des rebondissements, des cadavres avec une mise en scène bien particulière, des conflits et en filigrane des relations sentimentales où l’adultère est monnaie courante. Stephen Desberg (Cassio) nous a tenu en haleine jusque-là mais nous révèle, au terme ce troisième opus, un élément de taille puisque nous découvrons enfin qui est le tueur des Miss. Mais ce n’est pas la fin car reste à savoir comment l’attirance de l’héroïne pour l’inspecteur Clegg sera développée et quelle sera l’issue finale de la première scène du premier tome. De quoi nous mettre sous tension pour le prochain épisode. Dans cette dangereuse Cité des Anges, Alain Queireix nous régale par la justesse de son trait et sa crédible restitution des ambiances des années 60. Mais au-delà de cela, le plus remarquable chez le dessinateur est certainement toute la sensualité qu’il fait rejaillir de ces personnages féminins. Un vrai régal que Kattrin met bien en avant avec une palette de couleurs bien senties.
Un polar où le suspense mis en place par Stephen Desberg n’a d’égal que le charme se dégageant des planches d’Alain Queireix.
Stéphane Girardot
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