Titre : Sous le tombeau des 500 rois
Scénariste : Raule
Dessinateur – Coloriste : Gabor
Éditeur : Le Lombard
Parution : Août 2015
Prix : 13,99€
Après deux années passées à errer sur terre et mer, Isabellae et ses compagnons sont enfin arrivés en Irlande où la redoutable épéiste doit faire face à son destin. Sur place, elle est accueillie à bras ouverts par les celtes qui voit son arrivée comme une aubaine. Après les avoir aidés à libérer du Roi Caindelbain, la guerrière est invitée à une réunion où les différents régents irlandais sont présents. Ils ont enfin décidé de stopper leurs querelles et de s’unir pour défendre leur territoire face aux troupes anglaises de «Jean sans terre» épaulées par des mercenaires normands. Cela fait trop longtemps qu’ils occupent l’île d’émeraude. Et ils comptent tous sur la fille aux cheveux rouges pour les aider car les forces ennemies sont bien supérieures en nombre. Cependant dans l’ombre, les druides ont un autre plan dont un mythe est à l’origine et se situe sous le tombeau des 500 Rois. Quelles en seront les conséquences ? Une chose est sûre. Isabellae, Jinku, Qiang et Masshiroi ne sont pas au bout de leur surprise.
Exit le Japon médiéval et bienvenue en la verte Erin ! Même si le décor de l’action change pour le début du second cycle d’Isabellae, le rythme narratif imprimé par Raule (Jazz Maynard) depuis le début de la série est toujours aussi intense. Le scénariste met judicieusement en place cette ballade irlandaise en piochant allègrement dans les légendes celtes – notamment en ce qui concerne les Fomoires – et en introduisant de nouveaux personnages hauts en couleur comme Jean, le frère de Richard Cœur de lion. L’auteur prend même la peine de s’arrêter un temps sur la relation amoureuse entre Isabellae et Masshiroi, réalisant ainsi la parenthèse sentimentale de cette nouvelle guerre. L’ensemble de l’album est saupoudré de belles – mais aussi violentes – scènes d’action et ponctué par un cliffhanger qui augure une suite explosive. Gabor (GreenWorld) produit une prestation graphique à couper le souffle. C’est puissant et beau. Le dessinateur fait montre d’une grande maitrise des cadrages. De plus, la palette chromatique aux teintes verdâtres et rousses utilisée est plus que jamais en phase avec l’univers de la belle aux sabres.
Époustouflant !
Stéphane Girardot
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