
© 2020 Le Lombard
Titre : Les disparus d’Ujung Batu
Scénariste : Tristan Roulot
Dessinateur : Luc Brahy
Coloriste : Hugo Facio
Éditeur : Le Lombard
Collection : Troisième Vague
Parution : Juin 2020
Prix : 12,45€
Décidément, ce séjour indonésien réserve bien des surprises à Jack Irons. Alors qu’il a découvert le pot-aux-roses à propos du trafic de la société singapourienne Starbridge sur le chantier du pont de Sinkis, l’ingénieur est enlevé par Jakang avec Mary, la sociologue, et Porter, le responsable de la construction. Une aubaine pour lui qui évite ainsi la mort certaine que lui prévoyait Porter. Mais ce qui l’attend n’est pas plus reluisant. En effet, le ravisseur et son associé Kali veulent qu’il participe à un grand projet, loin d’être honnête, qui lève le voile sur les disparitions constatées par Pog depuis un certain temps à Sinkis. Et ces derniers sont prêts à tout, absolument tout, pour lui imposer leur volonté. Même tuer un otage ! Cependant, Jack Irons n’est pas homme à se laisser faire ou commander sans rien faire !
Monsieur Tristan Roulot nous cueille à nouveau – après l’excellent Le convoyeur – avec ce très bon scénario, deuxième partie du trépidant diptyque débuté avec Les sables de Sinkis, de la série Irons. L’auteur est arrivé à combiner deux intrigues distinctes de manière tout à fait plausible et très efficace où le suspense va crescendo. Au début de ce projet, nous nous demandions comment allait être exploité ce personnage aux compétences hyper pointues qu’est Jack Irons. Au terme de ce troisième tome, nous avons la réponse. Tout du moins en partie car nul doute que son créateur nous réserve encore bien des surprises. D’ailleurs, ce dernier dénonce au passage les fraudes sur les chantiers d’envergure et la traite d’êtres humains. Mention spéciale pour le dénouement final qui est très émouvant et dévoile un détail très personnel de la vie du héros. Le dessin de Luc Brahy (Force Navale) est toujours en parfaite adéquation avec ce récit aux multiples rebondissements. Un trait réaliste efficient bien mis en valeur par les couleurs chaleureuses d’Hugo Sebastian Facio.
Avec la fin de ce diptyque, la série assoit définitivement sa place dans la collection Troisième Vague.
Stéphane Girardot
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