Titre : Guérilla symbolique
Scénaristes : Lewis Trondheim & Kris
Dessinateur – Coloriste : Martin Trystram
Coloriste : Hubert
Éditeur : Rue de Sèvres
Parution : Mai 2017
Prix : 17€
Après avoir lancé trois boucles temporelles aux résultats peu concluants quant à la nature de l’amas apparu devant le vaisseau, le capitaine de l’Infinity 8 charge un nouvel agent de mener l’enquête. Mais, pour Patty Zimmer, cette mission rappelle de mauvais souvenirs et la met en danger dans son infiltration de la Guérilla symbolique, un groupuscule aux motivations troubles, adepte des happenings et de l’amour en communauté. En sortant explorer la nécropole, Patty attire l’attention de son gourou, qui promet un événement sans équivalent aux puissants réseaux sociaux…
Si le plaisir de suivre ce délire spatial reste constant, tous les éléments mis en place dans cet album semblent un peu se télescoper et annuler ses effets par trop de matière. Peut-être une parabole de cet amas cosmique inconnu ? Mais, entre l’éminent maniaque « twitterophile » qui dénonce le diktat des réseaux sociaux et de ses donneurs d’opinion, la secte flower power et son gourou halluciné, l’apparition sans réelle suite du mausolée du Club des 27 et bien d’autres personnages, la ligne directive est floue. Reste, dans un registre différent de ses prédécesseurs, le très bon travail de Martin Trystram et d’Hubert, qui fournissent des planches énergiques et colorées à cette aventure un poil décevante.
On attend du prochain album, mené notamment par l’excellent Davy Mourier et consacré à une histoire de zombies, beaucoup plus de… mordant.
Arnaud Gueury
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