Titre : Larry’s paradise
Scénariste : Stephen Desberg
Dessinateur : Bernard Vrancken
Coloriste: Bérengère Marquebreucq
Éditeur : Le Lombard
Collection : Troisième Vague
Parution : Septembre 2016
Prix : 12€
Souvenez-vous ! Après une mission douloureuse en Afrique où il perd Laroya, Larry B. Max remet sa démission à l’I.R.S. (Internal Revenue Sevice). Désormais, il met ses compétences à la disposition des hautes sphères financières – qu’il a si longtemps combattues – au sein de la société Kyle Financial Partners. Tard dans la soirée, Larry reçoit un appel téléphonique des plus troublants. En effet Gloria Paradise, l’ancienne star d’Hollywood, souhaite reprendre leur histoire là où elle s’était arrêtée. Mais il y a un problème : Gloria est morte au fond d’un ravin voilà plusieurs mois. Le lendemain, l’ancien agent du fisc se voit invité par son nouveau patron afin de rencontrer Jesus Jorge, un client potentiel. Alors que Larry est sur le point de trouver un accord avec le milliardaire brésilien, ce dernier est abattu par un drone. Et ce n’est que le premier meurtre d’une longue série. Il semble bel et bien que quelqu’un veuille éliminer tous les as de la fraude fiscale. Même s’il a complètement retourné sa veste, la vie de Larry n’en est pas plus calme pour autant.
Larry B. Max est-il vraiment un opportuniste qui retourne sa veste toujours du bon côté ? C’est possible en effet car il semble qu’il se soit résigné au fait que son combat soit une lutte sans fin et que rien ne change malgré les crises financière, bancaire ou économique. Tout du moins, c’est ce que Stephen Desberg (Bagdad Inc.) met en avant dans Larry’s paradise, le premier tome du nouveau diptyque d’I.R.$ au titre révélateur : Undercover. Et ce n’est pas pour autant que la situation est plus simple pour l’ancien agent du fisc. Outre le fait qu’il doive faire face à un tueur de fraudeurs fiscaux, son quotidien est réellement perturbé par la réapparition d’une ancienne amie très intime en la personne de Gloria. Mais est-ce bien elle ? Et si oui, pourquoi refait-elle surface maintenant ? En tant que « Maitre es thriller », Sephen Desberg se joue une fois de plus des lecteurs et de son héros qu’il plonge dans une situation complexe, dépourvue de manichéisme et toujours plus ancrée dans les méandres de la finance. Cet album signe également le retour à l’encrage traditionnel pour Bernard Vrancken (H.ELL). Et le résultat est juste parfait. Le dessin réaliste de l’auteur est dynamique à souhait et parfaitement mis en lumière par le travail soigné de la coloriste Bérengère Marquebreucq (XIII Mystery). D’ailleurs, il suffit de regarder la couverture avec l’effet visuel du soleil couchant dans le dos de Larry pour avoir un premier aperçu de la qualité de la prestation.
Une entame de diptyque qui bouscule tout le monde ! Même le logo titre et la maquette qui bénéficient d’un lifting, leur donnant ainsi une apparence plus dure à l’instar du monde de la finance.
Stéphane Girardot
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