
© 2015 Le Lombard
Titre : Options sur la guerre
Scénariste : Stephen Desberg
Dessinateur : Bernard Vrancken
Crayonné : Daniel Koller
Coloriste: MiKl
Éditeur : Le Lombard
Collection : Troisième Vague
Parution : Octobre 2015
Prix : 12€
Lors d’une conférence de presse, le sénateur Zabriskie échappe de peu à un attentant grâce à la vénale Silicia. Le politicien venait tout juste de réaffirmer son engagement dans la lutte contre les monstres qui arment les seigneurs de guerre. De son côté, Larry B. Max est à Kigali au Rwanda, avec Laroya, où ils transitent afin de rejoindre l’agent Richards qui lui se trouve dans l’est du Congo. Le contact qui doit s’occuper de leur transfert semble frileux par rapport à certains mouvements de l’autre côté de la frontière. L’enquêteur de l’I.R.$, se fiant à son instinct, le fait suivre par sa coéquipière pendant que lui ira à la pêche aux informations sur Roman Kout. En utilisant ses arguments ! Á partir de là, tout se complique et Larry va devoir prendre encore plus de risques dont il n’imagine pas les conséquences. Qui tire réellement les ficelles de ce trafic d’armes ? Et dans quel but ?
Le premier opus du diptyque (Plus-values sur la mort) mettait en lumière les implications politico-financières de l’armée U.S. dans les trafics d’armes au Moyen Orient. Dans ce second tome, Stephen Desberg (Bagdad Inc.) le finalise en nous emmenant en Afrique où il dénonce clairement les conséquences de ces manigances (meurtres, viols, pillages de concessions d’or, de cobalt, …) subies par les populations au nom des intérêts économiques. Un scénario sans faille qui s’appuie sur une documentation très précise. Le scénariste use, avec la parfaite maitrise qui lui est coutumière, des coups de théâtre, double voire triple jeu d’agent, révélations en tous genres pour imprimer à ce récit un rythme à couper le souffle. Et pour pimenter le tout, l’auteur sème un peu plus le trouble dans l’esprit de Larry tant au niveau de la légitimité de ses actions que dans ses intentions amoureuses (Angela vs Laroya). Dans ce chaos, le duo graphique composé de Bernard Vrancken (H.ELL) au dessin et Daniel Koller (I.R.$ Team) au crayonné fournit une prestation parfaite, bien mise en valeur par la colorisation de MiKl. Les ambiances sont bien retranscrites et les scènes d’action dégagent une belle énergie.
Un très bon diptyque. Le prochain s’annonce d’ores et déjà passionnant en regard du cliffhanger de cet épisode.
Stéphane Girardot
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