Titre : L’Apprentie
Scénariste : Laurent Galandon
Dessinateur : Attila Futaki
Coloriste : Greg Guilhaumond
Éditeur : Le Lombard
Parution : Février 2017
Prix : 13,99€
Paris, décembre 1918. L’ambassadeur russe, Mr Maklakov, rend visite au président du Conseil Georges Clémenceau pour lui demander de faire en sorte que les pays de l’entente interviennent en Russie pour contrer la montée anarcho-bolchevique. Paris, janvier 1919. Alors que la Conférence de la paix se prépare, Camille Harland est virée de son boulot à l’usine. Heureusement, il lui reste sa place de bonne mais cela est bien insuffisant pour payer les soins coûteux nécessaires à sa fille tuberculeuse. Elle se résigne alors à utiliser ses dons d’hypnotiseuse afin de détrousser de riches hommes. Malheureusement, elle se fait épingler par le colonel Brunaire, l’inflexible chef des services secrets. Dès lors, elle est obligée de mettre ses compétences au service de la France pour démasquer un groupe de terroristes qui menace Clémenceau. Cependant, Camille n’oublie pas que ce dernier est responsable de la mort de son mari.
Laurent Galandon (L’Avocat) se plait à raconter des personnages qui sont rattrapés par leur passé et croiser leur histoire avec l’Histoire. Dans sa nouvelle création, Hypnos, le scénariste plonge une jeune femme – veuve et maman en difficulté de surcroît – aux talents d’hypnotiseuse (le passé) dans un thriller politique et historique très loin d’être cousu de fil blanc où l’on trouve le Tigre, Georges Clémenceau (l’Histoire). Un scénario habilement écrit, intéressant et captivant où l’auteur prend le temps de bien définir les protagonistes notamment par le biais de passages intimistes. L’Apprentie est aussi l’occasion d’apprécier à sa juste valeur le talent d’Attila Futaki qui illustre ce premier tome d’un dessin semi-réaliste très efficace. Le look qu’il donne à l’héroïne lors de sa transformation vous fera très certainement penser à Louise Brooks. De plus, le trait du dessinateur, qui a réalisé l’adaptation en BD des romans pour la jeunesse Percy Jackson, sert parfaitement les ambiances inquiétantes du récit. Un graphisme que la mise en couleurs de Greg Guilhaumond (Da Qin), rehausse de belle manière. Au final, nous avons là une entame de série de qualité et prometteuse pour la suite.
L’hypnotique couverture est loin d’être trompeuse !
Stéphane Girardot
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Une réponse à “Hypnos #1”