Titre : Houba Gags
Scénariste : Désert
Storyboardeur : Olivier Labalue
Dessinateur : Batem
Coloriste : Cerise
Éditeur : Dupuis
Collection : Tous Publics
Parution : Janvier 2022
Prix : 14,50€
Le Marsupilami fête ses 70 ans ! La création géniale ou la géniale créature d’André Franquin est en effet apparue pour la première fois dans Spirou et les Héritiers le 31 janvier 1952. Pour fêter ça, Dupuis édite un bel album à l’italienne reprenant 110 strips sortant l’animal légendaire du cadre de ses albums classiques. L’occasion pour nous de le redécouvrir dans la jungle palombienne mais aussi dans des situations ou décors plus atypiques…
On serait bien en peine de reprocher quoi que ce soit au trait du génial Batem, rompu depuis 35 ans à la reprise du Marsupilami. Que ce soit pour un album complet, ou ici dans l’exercice du strip, le talent graphique ne souffre d’aucune contestation. Pour ce qui est de l’aspect plus général de ces Houba Gags, réalisés pour la presse en association avec Hubert Colson et Olivier Labalue, l’un à l’écriture, l’autre au story-board, on se permettra d’être plus critique. Est-ce parce qu’ils ont 20 ans et paraissent déjà un peu datés ? Ces strips ne nous ont pas réellement convaincus. « Autant de merveilleuses tranches de vie des Marsupilamis, souvent poétiques, toujours drôles », annonçait pourtant l’éditeur. Poétiques, certaines tranches le sont, mais drôles, pas vraiment. Les gags sentent trop souvent le réchauffé pour cela et on se dit qu’on a déjà lu plus drôle ailleurs, surtout chez Dupuis, maison réputée pour les séries de ce style. Comme le dessinateur l’avoue lui-même en introduction, son perfectionnisme des décors contribue peut-être au manque de percussion et de lisibilité de l’ensemble. À défaut de rire, on pourra parfois sourire, mais le Marsu aurait sans doute mérité un meilleur cadeau pour ses 70 ans. On pourra se consoler en découvrant Une vie en dessins consacré à Batem, récemment édité chez Champaka.
Des strips qui auraient malheureusement pu rester au placard. Si l’objet est sympa comme la bouille du Marsu, son contenu ne restera pas dans les annales.
Nicolas Raduget
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