
© Dupuis
Batem, de son vrai nom Luc Collin, est né le 6 avril 1960 à Kamina (Congo). C’est à Châtelet qu’il fait ses études secondaires, partageant son temps entre l’Athénée et l’Académie des Beaux-Arts, dans l’atelier déjà célèbre de Vittorio Leonardo. En 1978, il décide de devenir illustrateur et s’inscrit à l’institut Saint-Luc de Liège. Ses motivations réelles y apparaissent bien vite et ses études se verront ponctuées d’escapades de plus en plus fréquentes vers la classe de Jean-Yves Stanieel, professeur de BD. Quatre ans plus tard, il tente de publier ses premières planches. En vain : pendant près de deux ans, ce sera le chômage. Mais en 1984 la chance lui sourit et ne le quittera plus : la SEPP (Société d’Édition et de Publicité) recherche un dessinateur formé à l’école de Leonardo. Il commence par faire du merchandising : on lui confie l’oiseau Shoe, les Snorkels, mais aussi, et surtout, le Marsupilami. André Franquin veille sur son personnage et c’est la rencontre avec le maître. Un jour, Jean-François Moyersoen, récent acquéreur des droits sur le Marsupilami, l’invite à reprendre le personnage pour une nouvelle série d’albums. En 1987, au bout de quatre mois, le premier album est bouclé. Il a pour titre La Queue du Marsupilami et Luc le signe Batem (Baptême) en souvenir d’un surnom hérité à Saint-Luc. Franquin joue un de ses rôles favoris : aider un jeune dessinateur à s’épanouir. Sans rechigner, il transmet son savoir à Batem. Une complicité naît au cours de ce marathon graphique. L’amitié entre le maître et l’élève se renforcera album après album. © Dupuis