- Titre(s) : L’Héritière de Pandore
- Scénariste(s) - Dessinateur(s) - Coloriste(s) : Fabio Pia Mancini
- Editeur(s) : Le Lombard
- Parution : Mars 2024
- Prix : 23,50 €
- EAN : 9782808211512
Clori est dans le royaume d’Hadès pour trouver les réponses aux questions qu’elle se pose sur la véracité des faits à la base de sa foi en Pandore alors qu’elle est en passe d’en devenir l’une des prêtresses. Poussée par Échidna, un monstre mangeur de chair humaine et mère mythique de tous les monstres, et accompagnée du sphinx Gorgo, qui est la Paresse, et d’Elpis, qui est l’Espérance, elle vient là afin de consulter les sirènes après avoir traversé le Styx. Tout cela parce que la vestale a découvert que les prêtresses de Pandore fabriquaient des vases destinés à la vente dans leur boutique comme si elles étaient de vulgaires potières. Dans l’élan de la colère et de la déception, elle a fait une bêtise, une grosse bêtise : elle a ouvert le vase sacré de Pandore en étant persuadée qu’il s’agissait d’une fausse relique et qu’il ne contenait rien. Malheureusement, tous les maux de la Terre s’en échappent, plongeant le monde dans le chaos et obligeant Clori à réparer son erreur !
Après Rebis, L’Héritière de Pandore est la deuxième production éditée initialement chez BAO Publishing qui vient se faire une place dans le catalogue des éditions Le Lombard en ce début d’année 2024. Son auteur, Fabio Pia Mancini, a décidé de revisiter le mythe de la boîte de Pandore à travers ce roman graphique de près de 180 planches. Le moins que l’on puisse dire est qu’il y a énormément d’audace dans cette proposition. L’approche est à la fois humoristique et moderne, et nous entraine aisément dans l’épopée mythologique de Clori. Pour exemple, nous avons particulièrement apprécié l’introduction – parmi les maux libérés lors de l’ouverture du vase sacré – du monstre Claquettes-chaussettes (terrible !), tout comme le scénariste a pris à revers les caractéristiques réelles de Galatée en la représentant avec une couleur de peau foncée, elle qui est une néréide connue pour avoir la peau blanche comme du lait. Il n’en est pas moins que le “fond de commerce” de la mythologie grecque est respecté et maitrisé dans son ensemble, malgré quelques petites entorses ! Ajoutons à cela une interprétation graphique dans un style absolument unique et original, accompagnée par une mise en couleurs en marge des standards, et nous avons là une bande dessinée divertissante qui pousse les lecteurs à en savoir plus sur le mythe ou simplement à se le remémorer.
Une interprétation du mythe de la boîte de Pandore qui ne laissera aucun lecteur indifférent !
Stéphane Girardot
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