Titre : Les Rebelles
Scénariste : Zabus
Dessinateur : Antonello Dalena
Coloriste : Cecilia Giumento
Éditeur : Le Lombard
Parution : Octobre 2021
Prix : 10,95€
Hercule et Marlon atterrissent en catastrophe sur une planète où ils doivent réaliser une mission dans le cadre de leur stage de troisième année. La Directrice leur a demandé de rentrer en contact avec des rebelles, qui ont le même âge qu’eux, pour essayer de leur faire entendre raison et cesser leur opposition à l’Empereur. Cependant, ce dernier n’hésite pas à provoquer des pluies artificielles gorgées d’engrais chimiques afin de faire pousser une plante endémique vendue dans tout l’univers. Les revenus de ce commerce servent essentiellement à financer l’énergie nécessaire au fonctionnement des gadgets hyper-technologiques de l’astre. Cette monoculture intensive menace la santé de la population avec l’apparition de brouillards toxiques dus à la transformation du pollen des plantes et amenuisent les ressourcent alimentaires. Pour éviter l’amplification de la rébellion, les autorités ont décidé un endormissement de la population. La cheffe de l‘insurrection, Ariane, veut changer tout cela et construire un autre monde. Pour faire bouger les choses, elle fomente des attentats. C’est lors d’une de ses tentatives que les deux futurs agents intergalactiques la capture. Et ce qu’ils découvrent les placent face un véritable cas de conscience. Que vont-ils faire ?
Alors que l’on aurait pensé découvrir un prolongement du « cliffhanger » du précédent opus, Zabus (Magritte) a, au contraire, décidé d’aborder de nouveaux thèmes très contemporains dans ce nouvel album, en laissant Blackbird et le mystère Polynice de côté (Marlon aborde toutefois très brièvement le sujet concernant le frère de son binôme). En effet, il y est question d’écologie, de monoculture intensive à base d’engrais chimiques, de peuples souffrant de la faim et des réactions de la population face ces problématiques. Ainsi, Hercule et Marlon font la connaissance d’Ariane et de son peuple dans une aventure engagée très intéressante, pleine d’action et d’humour, clairement vouée à sensibiliser le jeune lectorat aux problèmes actuels de notre planète. Dans ce récit habilement construit, le scénariste laisse même une petite place aux sentiments. L’interprétation graphique du duo transalpin, composé d’Antonello Dalena (Grandir avec les Schtroumpfs) et Cecilia Giumento, est encore une fois largement à la hauteur de ce que l’on pouvait en attendre. Le dessinateur propose un « chara design » pour les nouveaux personnages (Ariane et ses congénères) qui fait un peu penser à celui d’Avatar et qui est très réussi. Le travail de la coloriste Cecilia Giumento est, quant à lui, plein de peps et renforce un peu plus l’identité de la série, à l’instar de ce qu’elle a réussi à faire pour Ernest & Rebecca.
Un album intelligent et entraînant parfaitement réalisé !
Stéphane Girardot
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