- Titre(s) : Grendel, Kentucky
- Scénariste(s) : Jeff McComsey
- Dessinateur(s) : Tommy Lee Edwards
- Coloriste(s) : Giovanna Niro
- Editeur(s) : Delcourt
- Collection : Contrebande
- Parution : Février 2022
- Prix : 14,95 €
- EAN : 9782413043362
Alors que les affaires ne marchent pas très fort pour son gang de motardes en Pennsylvanie, voyant même quelques tensions dans le groupe remettant en cause son leadership, Marnie voit débarquer son frère, qui lui annonce la mort de leur père. De retour dans la petite ville de Grendel, Kentucky, la jeune femme se confronte à ce passé qui lui colle aux basques. Avec d’autres bonnes âmes, elle va d’abord enquêter sur les conditions dans lesquelles on a retrouvé le cadavre de Clyde, avant que son grand-père ne finisse par raconter l’histoire de leur famille et la rencontre qui a permis de faire prospérer leur plantation de cannabis dans une région où rien ne poussait jusque-là…
« Tu te souviens de ce que Clyde et moi, on n’arrêtait pas de te dire?
– ‘Les monstres, ça n’existe pas’.
– Je suis désolé. On t’a menti, gamine. »
Clairement conçue dès l’origine comme un hommage aux vieilles séries Z à la Grindhouse, ce qui n’est pas très original tant de nombreux auteurs ont été marqués par cette époque mais qui reste souvent plaisant dans la forme, cette mini-série en quatre chapitres va à l’essentiel et mêle adroitement gentils trafiquants, policiers corrompus, gang de motardes et créatures surnaturelles. Il est juste dommage que tout aille si vite, car le cadre et les personnages auraient mérité un plus long traitement pour qu’on s’attache à eux. Jeff McComsey parvient heureusement à les caractériser en peu de cases, tandis que le dessin de Tommy Lee Edwards compense à lui seul les raccourcis opérés pour que l’intrigue se conclue rapidement. Le principal attrait de cet album est d’ailleurs bien de retrouver le génial artiste à l’œuvre sur deux pépites ayant revisité avec brio l’univers des super-héros (Bullet Points et 1985). Si le style du récit est cette fois bien différent, on prend à nouveau plaisir devant ces planches somptueuses. Malgré des découpages somme toute classiques, il parvient à sublimer le scénario pour en tirer le meilleur.
Une histoire plaisante, magnifiée par le trait d’un dessinateur trop rare.
Arnaud Gueury
Réagissez !
Pas de réponses à “Grendel, Kentucky”