Titre : L’Alpha
Scénariste : Jérôme Hamon
Dessinateur – Coloriste : David Tako
Éditeur : Le Lombard
Parution : Février 2020
Prix : 12,45€
Linda, Beth, Lucas et Sato sont partis à la poursuite de l’infecté XXl qui a emporté leurs potes. Ils ont ainsi pu passer le mur qui isolait la région mise en quarantaine pour endiguer le virus. Ils s’aperçoivent que cela a été vain et que rien n’est sous contrôle au-delà. Linda et Lucas remarquent également la présence de symboles près des endroits touchés par la contagion. Non loin de là, un groupe de militaires est à la recherche d’un Alpha. Jane, Stevens, Faraday et Wallace sont épaulés dans cette tâche par Josepe et Flyncher… des infectés ! Si le Colonel fait flipper Faraday, Jane est plus inquiétée par le Prêcheur qui parait grandement l’influencer. Le chemin des jeunes rescapés canadiens les mène à un pont où ils croisent la faction armée qui ne les remarque pas. Surpris que l’armée emploie des monstres, ils comprennent qu’ils doivent très vite retrouver leurs amis. Cependant, en traversant le pont, Lucas reste prisonnier des créatures terrées à l’intérieur, de même que Stevens et Wallace. Sans lui, les ados arriveront-ils à rejoindre Naïa et Noah ? Et ce, d’autant plus que d’autres personnes semblent à la poursuite de l’Alpha avec des intentions plus létales que celles du Colonel ! Mais qui est l’Alpha ? Le monstre XXl ou… Noah ?
Green Class est la petite tuerie parmi les sorties de ce mois de février ! On avait kiffé le premier tome en début d’année dernière et, sans surprise, on adore cette suite. Le scénario se densifie/s’intensifie de manière cohérente. Jérôme Hamon (Emma et Capucine) poursuit le développement de la mission de survie des jeunes Canadiens en rendant la donne plus complexe. Car pendant le temps passé derrière le mur, la situation s’est largement dégradée dans le monde. Une ellipse très bien exploité par le scénariste qui pose l’armée, des « Human First », menés par Stan et Charlize, ainsi qu’un duo atypique formé par un colonel en fonction flippant et le prêcheur Ronald Lyauthey, qui ont des intentions plutôt troubles, aux trousses de Noah, qui a une importance grandissante sans le savoir. Pour corser un peu plus le tout, un soupçon de trahison induit par des infiltrés s’invite dans le jeu. Si on rajoute à cela une hiérarchie chez les infectés avec un Alpha et qu’ils peuvent communiquer entre eux, nous avons là un récit qui tient en haleine du début à la fin sur un rythme narratif élevé, où la pression monte crescendo et que l’on pourrait largement adapter au cinéma. D’ailleurs, vous apprécierez le clin d’œil à Dune. Une véritable manne pour David Tako, un véritable prodige, qui nous en met les yeux avec un dessin toujours aussi époustouflant. Les cadrages cinématographiques, le découpage, le design des personnages et des infectés, la mise en couleurs, l’expressivité et le dynamisme graphique… tout est maîtrisé de A à Z et, comme diraient les « djeuns », nous « enjaille ». Vivement le troisième opus que l’on espère tout aussi jouissif ! Mention spéciale pour la maquette des couv’ au toucher bois !
Un deuxième tome qui tient absolument toutes ses promesses. Une excellente série à suivre sans hésitation !
Stéphane Girardot
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2 Responses à “Green Class #2”