Titre : Pandémie
Scénariste : Jérôme Hamon
Dessinateur – Coloriste : David Tako
Éditeur : Le Lombard
Parution : Février 2019
Prix : 12,45€
En partant pour une classe verte dans les bayous de la Louisiane afin d’observer l’évolution des batraciens face aux changements climatiques, le groupe de jeunes Canadiens mené par Monsieur Denis en ce mois de juin n’aurait jamais imaginé se retrouver encerclé et emprisonné par un immense mur destiné à endiguer une pandémie au moment de retourner chez eux. Les adolescents auraient pu tous rentrer à la maison tranquillement mais Noah, un de leur potes, a été contaminé par le virus qui transforme les humains en monstres végétaux surpuissants. Par loyauté, sa sœur Naïa, Beth, Linda, Lucas et Sato ont décidé de rester afin de le ramener au pays avec eux. Mais très vite, ils se rendent compte de leur erreur et les solutions pour faire machine arrière sont peu nombreuses. Voire inexistantes. Désormais, ils sont coincés entre les infectés et les humains, livrés à eux-mêmes qui n’ont que le lance-flammes pour soigner la maladie. Seront-ils eux aussi victimes de la contagion ?
Amis lecteurs, cette nouvelle série des éditions du Lombard est une véritable tuerie ! En commençant ainsi, cela ne laisse aucun doute quant à la qualité globale de ce premier tome de Green Class, un récit catastrophe qui est le résultat d’un incroyable ping-pong créatif entre l’excellent scénariste Jérôme Hamon (Dreams Factory) et « the tremendous illustrator » David Tako, et trouve son origine dans une idée de ce dernier pour un projet de court métrage dont il avait partagé quelques visuels sur Instagram lors d’Inktober. L’œil de Jérôme Hamon a de suite était attiré et il ne s’est pas trompé en lui proposant immédiatement une collaboration. De cette genèse atypique ressort une histoire qui va marquer les esprits à n’en pas douter si les auteurs continuent sur la lignée de ce premier opus. Le duo a pris le temps d’introduire tous les personnages afin de les caractériser finement tout en définissant avec précision l’univers horrible dans lequel ils vont évoluer. Alors oui, on peut citer en références Seuls ou Walking Dead. Mais on préfère dire que nous avons là une véritable création « punchy » où des centres d’intérêts communs sont utilisés pour nous évader et nous interroger. Il y est question de l’adolescence ainsi que de ses comportements inhérents et de la réponse que Mère Nature donne en regard du mal que l’Homme lui fait (la suite nous dira si on a raison). Si Jérôme Hamon a scénarisé cela avec maestria, le dessin de David Tako en est le parfait écho. On se répète mais c’est une véritable tuerie graphique. Finesse de trait, cadrages, effets visuels, mise en couleurs… tout est beau, juste et d’une efficacité redoutable. Pour une première bande dessinée, c’est du « very high level », même s’il y a déjà eu un premier essai pour Marsupilami – Des histoires courtes par… déjà avec Jérôme Hamon au scénario.
On adore, on kiffe et on recommande cette série sans hésitation aucune ! Après Jakob Kayne, Le Lombard frappe une nouvelle fois très très fort en ce début d’année 2019 !
Stéphane Girardot
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