
Eté 1978. C’est un véritable OVNI qui débarque sur les écrans français dans RécréA2. Les premiers animés japonais débarquent en France : Candy Candy pour les filles et Goldorak pour les garçons. L’époque était alors encore très genrée. Tous ceux qui étaient enfants à cette époque se souviennent des sorties d’école du vendredi soir, à foncer pour rentrer à la maison après « l’étude » pour voir le nouvel épisode. Pas d’internet, pas de tablette, pas de replay. A l’époque, il fallait être devant l’écran pour voir l’épisode dont toute la récré allait parler dès le lundi. Puis vint la déception, la frustration, l’impression d’inachevé avec cette fin de l’animé, brutale, cruelle… Suivent quelques rediffusions et l’oubli. Oubli ? Pas pour tout le monde. Plus de 40 ans plus tard, voici qu’approche LA sortie qu’on n’attendait plus : Goldorak en bande dessinée, par un quintet d’auteurs, fans eux-mêmes de l’animé, et qui ont eux aussi grandi avec Goldorak.
Présenté à la Maison de la Culture du Japon à Paris, accompagné d’une exposition sur Goldorak, ce projet fut initié en 2016 par les éditions Kana, Xavier Dorison et Denis Bajram, vite rejoints par le duo Brice Cossu et Alexis Sentenac. Adoubés par le mangaka d’origine, Gô Nagai, il aura fallu des années de travail pour faire et refaire chaque planche afin que chacun des auteurs soit satisfait. Car oui, ils ont tous considérés comme des auteurs, y compris le coloriste Yoann Guillo qui a lui aussi droit à son nom sur la couverture, une initiative rare et trop peu présente dans le monde de la bande dessinée. Espérons que cette démarche louable des éditions Kana, après le Capitaine Albator de Jérôme Alquié, soit suivie par beaucoup d’autres. Cette suite de Goldorak plaira à tous, qu’ils aient connu l’animé ou pas, car l’histoire peut se lire parfaitement sans le connaître. Soucieux du détail, les auteurs nous délivrent un travail d’orfèvre, et c’est bien plus qu’une bande dessinée hommage à découvrir ce vendredi 15 octobre. Oui, vendredi, comme les épisodes de Goldorak à l’époque, en 1978. Joli clin d’œil.
Christophe Van Houtte
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