Titre : Un p’tit dernier avant la Paix
Scénariste : Olier
Dessinateur – Coloriste : Marko
Coloriste : Catherine Moreau
Éditeur : Bamboo
Parution : Septembre 2018
Prix : 14,50 €
La fin n’a jamais été aussi proche ! Le 10 novembre 1918, Palette, Le Bourhis et Bixente sont chargés de ravitailler une unité dans un petit village des Ardennes. Le cessez-le-feu est attendu d’un instant à l’autre mais deux coups de théâtre viennent perturber nos héros : les soldats isolés sont ceux de l’ignoble Berthier, déjà croisé dans les Vosges, qui prépare un dernier (mauvais) coup, se fichant pas mal de l’arrêt des hostilités. Ensuite, la quête de Bixente va pouvoir s’achever puisque Le Bourhis croise son frère tant recherché parmi les soldats du secteur… Ces multiples retrouvailles s’annoncent explosives.
Les Godillots tirent leur révérence après quelques années de bons et loyaux services, consistant en cinq albums et deux romans. Lancée en 2011, cette série aura su évoquer le conflit avec humour et humanisme jusqu’au dénouement de la Grande Guerre, l’album final coïncidant dans une logique calendaire quasi parfaite avec les festivités du centenaire de l’armistice. Il est néanmoins difficile de faire rire dans ce contexte, et les derniers albums, celui-là inclus, le montrent. Les auteurs font d’ailleurs le choix d’un dénouement bien loin du happy end pour rappeler que l’horreur a frappé jusqu’au bout et, qu’au fond, même dans une BD, le destin peut être cruel. C’est un peu dur pour les grands enfants que nous sommes, mais cette option réaliste est évidement respectable. Graphiquement, du coup de crayon à la palette de couleurs, l’œuvre aura été un sans faute jusqu’au bout, en témoigne cette ultime couverture transcrivant toute la tension dramatique de l’histoire.
Une belle série s’achève en même temps que la Grande Guerre.
Nicolas Raduget
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