Titre : Les Enfants de la pierre
Scénariste : Tristan Roulot
Idée originale – Dessinateur : Mateo Guerrero
Coloriste : Amparo Crespo Cardenete
Éditeur : Le Lombard
Parution : Janvier 2022
Prix : 10,95€
Dans un village perdu au cœur d’une forêt vit une communauté, composée d’enfants et d’un seul adulte, le vénérable, qui les guide. Tous sont protégés du temps qui passe par un cristal dont le rôle est de le figer. Ainsi, les enfants restent des enfants indéfiniment et vaquent à leurs occupations sans se soucier de quoi que ce soit. Mais, un soir, une voleuse casse le cristal et dérobe un éclat qui le rend irréparable. Max, véritable “grand frère” du village, Théo, le plus intelligent de tous, Léo, le plus ingénieux des villageois, et Marie, la “petite sœur », partent à ses trousses. Chacun d’eux porte sur lui un des éclats restants pour se protéger des effets du temps une fois sortis du cercle d’influence de la pierre du temps. Un périple des plus dangereux où ils font connaissance avec Nicolas et le titan Cernos mais aussi avec l’effrayant mange-temps qui semble être à leur poursuite. Ils doivent faire vite car désormais, le temps leur est compté !
Sur une idée originale de Mateo Guerrero, le prolifique Tristan Roulot (Chroniques diplomatiques) nous propose une nouvelle série très intéressante dans un genre où on ne l’attendait pas : l’heroic fantasy jeunesse. Le scénariste prend d’ailleurs beaucoup de plaisir à le faire. De fait, ce premier tome de mise en situation possède un rythme narratif élevé qui plonge le lecteur très rapidement dans le vif du sujet. La caractérisation des personnages est parfaite, notamment celle de la petite Marie dont le comportement laisse entrevoir certaines choses à côté desquelles on peut passer lors d’une première lecture. Il y a de l’humour, de l’action, du mystère et des rebondissements. Tous les ingrédients sont réunis pour accrocher le lectorat cible, voire même au-delà. Mateo Guerrero, quant à lui, se réinvente une nouvelle fois. Le dessinateur hispanique, qui revient à l’heroic fantasy après Dragonseed et son excellent Turo, réalise une prestation graphique de grande qualité où sont parfaitement synthétisées ses influences manga, comics et franco-belge. Les mises en scène ne sont volontairement pas spectaculaires, mais ne manquent pas d’efficacité, afin de servir au mieux la narration. Saluons le beau travail d’Amparo Crespo Cardenete aux couleurs.
Une entame de série très réussie qui trouvera à coup sûr son public.
Stéphane Girardot
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