
Albums marquants de leur époque, lancements de séries devenues cultes ou simples curiosités oubliées, Rétrobulle sera la rubrique remettant à l’honneur des bandes dessinées à l’occasion de leurs anniversaires.
Chaque mois, nous reviendrons sur ces titres qui célèbrent leurs 10, 20, 30, 40 voire 50 ans d’existence. Souvenez-vous…
« Il fait la nique à tous les autres, y compris les plus célèbres, ceux qui sont réputés être les plus costauds : Hulk, Batman, Daredevil, Wolverine, Wonder Woman, Terminator, Spider-Man, vont tous se mesurer à Captain Biceps et vont tous en prendre pour leur grade ! » (© Glénat)
Créée pour une nouvelle formule du magazine Tchô!, cette série d’humour permettait à Zep d’aborder l’univers des super-héros avec son humour très personnel. Et le personnage dessiné par Tébo rencontra un succès immédiat qui le mena jusqu’au petit écran, tout comme les héros de sa précédente série, Samson et Néon.
« Un univers totalement rock’n roll ! Les talents conjugués de Cromwell et Eric Satien font des aventures d’Anita Bomba une balade explosive au pays du baroque et du fantastique interstellaire. Et même si on perd quelques dents au passage, on rit beaucoup. Entre légende et réalité poisseuse, Anita Bomba cultive les paradoxes : sans pitié mais terriblement attachante, dépenaillée mais tellement sexy… Un mélange détonant, à l’image de son système de défense préféré : tout faire sauter ! Avec le Mentor-épouvantail et Sig14 le robot-schizophrène, elle forme un trio improbable et déjanté. Personnages dézingués, tous en quête d’amour mais surtout occupés à sauver, c’est selon, leur peau ou ce qui leur reste d’inox… » (© Albin Michel)
Il y a 20 ans déboulait une nouvelle héroïne dans un univers complètement déjanté. Aux commandes du vaisseau, deux auteurs laissant libre cours à leur imagination fertile et aux délires communs. Si la vie de la série n’a pas été non plus un long fleuve tranquille – quatre tomes chez Casterman entre 1994 et 1997, puis une réédition et un cinquième inédit chez Albin Michel en 2006 – Eric Gratien et Cromwell ne l’ont jamais laissé tomber. A tel point qu’Anita fait aujourd’hui un fracassant retour chez Akileos. Sa retraite n’est pas pour demain !
« Valérian, le plus grand space-opéra publié par des auteurs français, nous entraîne dans un monde et un futur lointains. Le duo est constitué d’agents spatio-temporels : Valérian et Laureline. C’est à bord d’un vaisseau affrété par Galaxity, capitale de l’Empire Terrien, qu’ils se déplacent pour vivre des aventures hautes en couleur. Les scénarios font d’habiles clins d’oeil à notre époque, mettant en scène tyrans et dictateurs, souvent bien proches de ceux de notre 20ème siècle. Le dessin est classique mais doué d’une fantaisie qui donne une saveur rarement égalée aux créatures monstrueuses ou sympathiques que croise Valérian. » (© Dargaud)
En quinze ans d’existence, la série de Pierre Christin et Jean-Claude Mézières s’était déjà installée dans le paysage de la bande dessinée de science fiction, devenant une référence pour les amateurs. A la fois exigeante dans ses scénarios et populaire, remplie de références et de clins d’œil tout en restant accessible pour tous les publics, elle était à son apogée en cette année 1984. Sans le savoir, les auteurs venaient de publier leurs meilleurs albums, Métro Châtelet direction Cassiopée et Brooklyn Station Terminus Cosmos, un diptyque extraordinaire qui avait bouleversé le titre. Pour autant, ce nouveau diptyque, tout aussi essentiel à la saga, poursuit avec efficacité l’apogée de Valérian, les albums suivants baissant constamment en qualité.
« Imaginez l’océan sphère, le viscère univers… L’indicible tissu du temps garde en ses plus sombres replis les secrets de maintes cités de puissance dont les noms rayonnèrent sur la terre avant de sombrer sous les dieux, sous la nuit. Les dieux soufflaient des images, les hommes dressaient des idoles… en ces temps apaisés, dans les temples, ventre de météores, les prêtres fous chantèrent le nom d’Yragaël, Prince des hommes… Ceci est la chute du tout dernier empire sur la terre, de l’ultime domaine à porter l’empreinte des dieux créateurs. Ceci est l’histoire d’Yragaël, la ballade du plus fragile et terrifiant amour que jamais un mâle noble porta à une magicienne… Et ceci est aussi le récit de la fin des hommes… » (© Albin Michel)
Dans le courant des années 60, Philippe Druillet avait fait révolutionné la bande dessinée avec son style graphique avant-gardiste. Exploitant à merveille son support, le dessinateur présentait des mondes étranges plein de fureur et de couleurs, à l’image de sa première série, Lone Sloane. Très vite, il publie Yragaël chez Dargaud (réédité en 2001 chez Albin Michel), scénarisé par Michel Demuth. Une nouvelle claque visuelle pour un voyage onirique et fantastique dont il se fera le spécialiste, et pour lequel il écrira une suite dans le même univers, Urm le fou. Moins prolifique après ces années dorées, il reste l’un des plus grands auteurs français du genre.
Rendez-vous le mois prochain pour de nouveaux anniversaires !
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2 Responses to “Ils fêtent leurs anniversaires en… Avril 2014”
28 février 2018
Popeye CromwellMerci pour votre chronique.
Petite correction pour Anita Bomba > quatre tomes chez Casterman (et non Glénat) entre 1994 et 1997.
Bonne journée
Cromwell
28 février 2018
Stéphane GirardotDe rien et merci cher Crom’ ! La correction a été apportée à l’article !