Titre : L’Assassinat de la Flamme d’or
Scénariste : Matt Kindt
Dessinateur – Coloriste : David Rubín
Éditeur : Urban Comics
Collection : Urban Indies
Parution : Août 2018
Prix : 15,50€
Voilà plusieurs années que Boone Dias a réussi à trouver la voie menant à l’Ether, un royaume où la magie est omniprésente et dans lequel il s’est forgé une solide réputation de détective grâce à sa formation scientifique et son pragmatisme bien humain. Mais cette fois, Glum, le gardien du carrefour, l’attend pour une mission délicate : la Flamme d’or, guerrière garante de l’ordre au sein de l’Ether, a été assassinée. Une balle magique, illégale, est trouvée sur les lieux. Un suspect se dessine alors clairement mais l’affaire est délicate et Boone n’est qu’un invité, obligé de retourner régulièrement sur son monde pour reprendre des forces…
« Tu ne me traiterais pas comme ça si tu savais ce que j’endure quand je voyage vers l’Ether. Je m’en tire de justesse. Mon système digestif ne fonctionne pas dans l’Ether, alors je dois manger autant que possible sur Terre avant d’y retourner. »
On ne saurait jamais assez insister sur le talent exceptionnel de David Rubín, un artiste espagnol dont chaque nouvelle création est un événement. Aussi, le voir s’associer avec Matt Kindt pour une histoire mêlant sciences, fantasy et enquêtes entre deux mondes avait tout pour plaire. Et c’est le cas ! Les deux compères fournissent le meilleur d’eux-mêmes sur cette série pleine de trouvailles, de personnages merveilleux et de lieux improbables. Si le fil rouge autour du meurtre de la Flamme d’or est en soi intéressant, c’est aussi tout le reste qui captive et émeut, notamment les flash-backs autour de Boone, un héros complexe, fort et torturé par ses choix et ses sacrifices. L’univers montre une telle richesse narrative et graphique dès le premier tome qu’on ne peut qu’attendre la suite avec fébrilité, sûr que les auteurs sauront nous émerveiller une fois encore. A 10€ l’album pour son lancement, il n’y a vraiment aucune raison de refuser le voyage en compagnie d’un héros comme on en voit trop peu.
Un duo d’auteurs complémentaire pour une nouvelle merveille visuelle et scénaristique.
Arnaud Gueury
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