Titre : Bienvenue en Amérique !
Scénariste : Philippe Charlot
Dessinateur – Coloriste : Miras
Éditeur : Bamboo
Collection : Grand Angle
Parution : Septembre 2020
Prix : 14,90€
En 1907, c’est avec beaucoup de confiance que Tonio débarque aux États-Unis. Accompagné de son ami de voyage, Giuseppe, ils sont d’abord accueillis à Ellis Island, la porte d’entrée des États-Unis. Très vite, l’espoir fait place à la désillusion. Entre handicapés, vieillards, déficients mentaux, malades, le rêve américain n’est pas donné à tout le monde. Tonio se fait refouler pour un handicap au pied en voulant plaider la cause de Giuseppe. Mais un dernier espoir se présente à lui en la personne de Vitto, un avocat de la mafia. Celui-ci lui promet de jouer de son influence pour lui permettre la validation de son dossier, moyennant des petits boulots. Motivé par sa famille qui compte sur lui et son amour pour Nadia, Tonio accepte et se rend compte que la liberté a un prix.
« Tu y débarques un Italien, un Allemand, un Irlandais, un juif, un Russe et il en sort un Américain…! »
Ellis Island nous ouvre les portes d’un symbole historique de l’Histoire américaine. Pendant plus de 60 ans, des millions de personnes ont tenté avec plus ou moins de succès d’accéder au rêve américain. Dans ce premier tome, Philippe Charlot nous dépeint le fonctionnement de cette institution à travers le personnage de Tonio. On entre dans un système qui peut nous sembler discriminatoire mais qui peut encore faire écho aujourd’hui. Pour ces millions d’immigrés, le rêve devient vite une illusion. Pour Tonio, cela devient un piège qui se referme sur lui. Face à cet espoir qui devient détresse, les immigrants deviennent de la main d’œuvre bon marché pour les profiteurs qui ne sont jamais bien loin. Les auteurs adaptent ainsi une époque et construisent une fresque sociale poignante et révoltante. Miras réalise en effet une mise en scène forte et marquante. Son trait bonhommique et réaliste et ses ambiances attrayantes illustrent ainsi une époque révolue. Pour finir, un cahier documentaire revient dans les dernières pages sur l’immigration aux États-Unis et sur Ellis Island, synonyme d’espoir et de rêve.
Un récit humain puissant, conjuguant une réalité historique bouleversante et un graphisme époustouflant. Curieux de découvrir le second tome pour en apprendre potentiellement plus sur cette époque.
Geoffray Girard
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