- Titre(s) : Panique en sixième
- Scénariste(s) - Dessinateur(s) : Théo Grosjean
- Coloriste(s) : Anna Maria Riccobono
- Editeur(s) : Dupuis
- Collection : Tous Publics
- Parution : Janvier 2023
- Prix : 9,90 €
- EAN : 9791034757787
Comme son nom l’indique, Panique en sixième raconte l’entrée au collège d’Elliot, jeune garçon introverti, qui aime les mangas et les jeux vidéo. Jusqu’ici, rien d’anormal pour un gamin de onze ans. Il est stressé le premier jour en découvrant que tout le monde semble déjà se connaître et qu’il va devoir essayer de se faire des copains. Soudain lui apparaît sa conscience, une mascotte imaginaire qui s’apprête à le guider dans sa découverte de l’adolescence, en lui rappelant à chaque instant qu’il est plein de failles. Il va par conséquent devoir la combattre pour surmonter les prises de paroles devant tout le monde, les rapports entre camarades, le ridicule provoqué par certains cours de sport et de natation, et autres problèmes parfois plus graves encore.
« Tu vas quand même pas dormir alors que l’événement le plus terrifiant de l’année va arriver demain? LE COURS DE NATATION! On est foutus, Elliot…! Tu as conscience qu’à partir du moment où tes camarades t’auront vu en slip de bain, cette image restera gravée dans leur esprit jusqu’à la fin des temps…? »
Théo Grosjean est un jeune auteur talentueux qui s’est fait connaître grâce à son compte Instagram, usant d’un style très reconnaissable, inspiré des classiques du blog et de l’autofiction. L’un des aspects de sa personnalité, avec lequel il aime jouer dans ses histoires qui sentent le vécu, est son côté flippé. Il a d’ailleurs développé une série sur le sujet et a contribué à son adaptation fidèle pour Canal+. On le connaissait également pour Le Spectateur, un album noir et brillant. Elliot au collège, initialement publié dans le journal Spirou, se rapproche davantage de L’Homme le plus flippé du monde, que ce soit graphiquement ou en raison du personnage principal, relativement mal dans sa peau. C’est un album qui parlera beaucoup à tous les adolescents introvertis, les actuels comme les anciens, et qui arrive avec beaucoup de finesse et d’humour à évoquer les petits traumatismes du collège ainsi que des sujets difficiles comme le harcèlement ou les violences en tous genres. Mention spéciale à l’épilogue sur ce point. La mise en couleurs d’Anna Maria Riccobono fait la part belle aux tons verts et orangés qui ont un petit côté apaisant. On aime aussi beaucoup l’absurde dégagé par son angoisse personnifiée, en la personne de cette sorte de petit Pokémon en forme de boule (au ventre) qui l’accompagne partout. Longue vie à cette série qui, si elle fonctionne, sera déclinée en des formats différents au fur et à mesure que le personnage grandira.
Une nouvelle série indispensable pour qui s’intéresse aux tranches de vie d’un collégien.
Nicolas Raduget
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