- Titre(s) : Universelle(s)
- Scénariste(s) : Kid Toussaint
- Dessinatrice(s) - Coloriste(s) : Aveline Stokart
- Editeur(s) : Le Lombard
- Parution : Avril 2022
- Prix : 13,45 €
- EAN : 9782808200004
Après avoir appris qu’elle a été adoptée, Elle est secouée. Et la mort de sa tante n’arrange rien à la situation. Ces chocs psychologiques permettent à Bleue de prendre le contrôle total de Elle. La jeune fille adopte alors un comportement qu’elle n’a jamais eu auparavant. Elle ment, vole, triche, se sert des autres… Une attitude qui fait bien des dégâts dans son entourage. Seule sa meilleure amie Maëlys se doute de quelque chose et essaye d’en parler à Linotte, Farid et Otis, les autres membres du groupe. Pendant ce temps, dans le subconscient de Elle, Rose ne compte pas se laisser faire. Malgré les pièges créés par Bleue pour la garder prisonnière de sa forteresse de solitude, elle s’échappe de son « Diner » et en trouve la sortie pour atterrir bizarrement dans le monde de Blonde. Une autre ruse de Bleue qui les a aussi reliés dans une espèce de boucle à sa prison et aux univers de Brune, Violette et Verte. Heureusement, Rose n’est pas seule pour essayer de trouver la sortie de ce labyrinthe et s’extraire de la psyché de l’adolescente afin de lui rendre sa véritable personnalité.
Le premier tome de Elles nous avait carrément emballé et cette suite est largement à la hauteur de nos attentes et, sans aucun doute, de celles des lecteurs. Si, dans la tête de Elle, c’est un peu comme dans le film d’animation de Pixar Vice-Versa, dans le monde réel le comportement de la jeune adolescente peut être assimilé à celui de Kevin Wendell Crumb, qui a 24 personnalités dans le film Split de M. Night Shyamalan avec un degré de violence bien inférieur bien sûr. Ainsi, Kid Toussaint (Hella & les Hellboyz) poursuit dans cet opus le développement des deux fils narratifs qui s’alternent et se rejoignent en quelque sorte en fin d’album. Une nouvelle fois, le scénario est intéressant, captivant, haletant et parfaitement composé avec des tensions dramatiques qui montent crescendo et nous mènent à une séquence finale surprenante. Graphiquement, Aveline Stokart réalise une performance de haut niveau. Il faut dire que les séquences se déroulant dans les forteresses de solitude offrent à la dessinatrice de quoi s’amuser et nous en mettre plein les mirettes. En jouant sur la profondeur des champs, en utilisant des effets flous et en posant une mise en couleurs au diapason de chacune des ambiances, la prestation nous embarque sans effort.
Un deuxième tome très réussi qui augure un final intéressant.
Stéphane Girardot
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3 Responses à “Elles #2”