© 2021 Drakoo

Titre : Vlad
Scénariste : Olivier Gay
Dessinateur : GeyseR
Coloriste : Gibie
Éditeur : Drakoo
Parution : Février 2021
Prix : 14,50€

À Surin, les démonistes sont légion ! Ces mages, formés dans la prestigieuse académie de la ville, sont capables d’invoquer et de contrôler des créatures démoniaques de tout genre. Mais lorsqu’une mystérieuse faille apparaît et qu’une horde de démons pourrait la traverser d’un instant à l’autre pour semer le chaos, l’alerte est donnée. Démonistes après démonistes, aucune magie, aucune invocation, aussi puissante soit-elle, n’a d’effets sur cette dangereuse brèche… Hormis peut-être Vlad le gladiateur ! Cet ancien démoniste a disparu depuis tellement longtemps qu’il est devenu une légende. Espoir de la dernière chance, une expédition est alors lancée pour le retrouver. Le passé va alors se découvrir et un amour dramatique va se révéler. Un passé qui risque bien d’avoir un lien direct avec l’ouverture de la faille, toujours menaçante…

À l’instar de Dragon & Poisons d’Isabelle Bauthian et Rebecca Morse, Démonistes, la nouvelle série de Drakoo, nous emporte dans un univers de magie et de fantasy dans lequel le drame a une place prépondérante. En effet, le vécu des protagonistes, leurs sentiments et leurs actions aussi innocents, ou instinctifs pour certains, soient-ils semblent avoir une incidence directe mais encore inconnue sur l’élément perturbateur de l’intrigue. Cet aspect dramatique donne un côté humain et très romancé à l’histoire. Ce n’est pas la première fois que Drakoo collabore avec des romanciers. Les résultats sont jusqu’ici vraiment à la hauteur et donne un fond intéressant au genre de la fantasy. De la même manière, Olivier Gay, auteur à succès aux 300 000 romans vendus, nous offre avec Démonistes un mélange des genres efficace, relevé et attirant. Le ton décalé et assumé qu’il emploie détonne complètement avec la tragédie qui se déroule et apporte ainsi de la légèreté au récit. Sa première incursion dans le 9e art est une réussite, tout comme sa collaboration avec GeyseR. Influencé par les comics américains, le dessinateur s’applique à créer une lecture dynamique et des personnages réalistes. Son penchant pour la science-fiction et le fantastique lui permet d’être sur la même longueur d’onde avec le scénariste et de proposer une palette de démons plus originaux les uns que les autres. Le tout est mis en couleur par Gibie qui met en lumière la dramaturgie et l’intensité tragique du récit.

Un premier tome introducteur efficace pour tout bon amateur de fantasy, agrémenté d’un fond dramatique bienvenu. 

Geoffray Girard