Titre : Tome 7
Scénariste – Dessinateur : Atsushi Kaneko
Éditeur : Casterman
Collection : Sakka
Parution : Octobre 2018
Prix : 8,45€
La situation est très très tendue pour Deathko, Madame M. et Lee qui, après avoir échappé à l’effondrement de leur château, font une pause dans un centre commercial et réfléchissent au moyen de se sortir de l’impasse dans laquelle ils se trouvent. Cependant, ils n’ont même pas le temps de finir leur glace que de nouveaux Reapers essayent de moissonner le dernier trophée désigné par la Guilde : Madame M.. Une nouvelle fois, Deathko s’assure qu’on ne lui vole pas son plaisir de le faire elle-même et dégomme un grand nombre de tueurs avant que Papy Fink, le vieux radin qui a une dette envers Madame M., et ses deux larbins, Super Skull et Hyper Skull, ne les aident à fuir. Dans leur repaire, ils ne sont guère plus en sécurité et font de nouveau face à une attaque qui coûte la vie à Papy Fink. À ce moment-là, Madame M. pense qu’il n’y a qu’un seul endroit où aller pour des gens comme elle : l’île aux chauves-souris, un pénitencier qui accueille la lie des criminels les plus sauvages. Mais même dans le bloc spécial D de l’établissement, dont seul le directeur connait l’emplacement, le trio doit faire face aux Reapers qui ne lâchent rien ! Le pire est que Deathko s’ennuie à mourir et cherche un moyen d’étancher sa soif de sang ! Welcome to the last « Death (Dis)co » Time !
Nous attendions avec impatience ce dernier tome de Deathco et nous ne sommes pas déçus du résultat. Une petite bombe ! Sanglant à souhait, cet ultime tour de piste macabre n’est pas avare en macchabées. Deathko en a d’ailleurs un sacré grand nombre à son compteur depuis le commencement de la série créée par Atsushi Kaneko (Atomic (S)trip), l’enfant terrible du manga. Ce dernier nous gratifie d’un nouvel excellent opus qui couvre la fuite de Deathko, Madame M. et Lee, après la destruction de leur château, leur retraite dans une prison de haute sécurité ainsi que le moment tant attendu par Madame M. : son exécution des mains de sa protégée. Un album de plus de 210 pages qui compte beaucoup de phases intéressantes comme notamment le séjour sur l’île aux chauves-souris – le pénitencier – où la Reine des Reapers essaye d’en savoir un peu plus sur Deathko afin connaitre enfin la vérité sur elle. Mais en vain car la plus déjantée et badass des tueuses se meurt d’ennui dans ce trou à rats et « mythonne », débloque un max. Une longue séquence-clé où des personnages refont surface dont un avec un rôle important. En bref, le mangaka fait encore un sans-faute avec son sens aigu de la mise en scène trompeuse qu’il éclaire avec de judicieux flashbacks, son sens de l’action et une bonne maîtrise de l’ellipse temporelle. Graphiquement, il en est de même. Atsushi Kaneko impose un style précis, classe et tellement noir – au cœur d’un découpage hyper dynamique – qui est d’une efficacité redoutable. Et la fin ? Elle est surprenante !
Un final largement à la hauteur des attentes. Mais est-ce vraiment la fin ? Rien n’est moins sûr eu égard au « Deathco The End ? » de la dernière page !
Stéphane Girardot
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