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Dans la bulle de… Nicolas Pétrimaux

Par Nicolas Vadeau | le 19 juin 2019 |
A la une Interviews Petrimaux, Nicolas

Véritable carton de l’année 2018, Il Faut flinguer Ramirez fait encore parler de lui un an après la sortie du premier tome. Nous sommes allés à la rencontre de son auteur, Nicolas Pétrimaux. Rencontre.

Nicolas Pétrimaux © 2019 La Ribambulle

Bonjour Nicolas, tu avais une expérience avant de faire le dessin en tant que coloriste sur Mon pépé est un fantôme et dessinateur aussi sur les Zombies Néchronologies et Doggybags. Est-ce qu’Il faut flinguer Ramirez était un projet que tu avais préparé de longue date ?

L’envie de créer un projet entièrement, c’est une envie de gamin de 15 ans. Après moi ce que j’ai le plus développé c’est ce qui est graphique, j’ai fait des études d’arts appliqués pour savoir dessiner et travailler avec ça donc la couleur en faisait partie. Ce qui me faisait toujours un petit peu peur c’était le scénario car même si je gérais graphiquement j’avais quand même envie de raconter mes propres histoires, je ne savais pas trop comment gérer cela, c’était un peu la patate chaude. Quand tu ne sais pas trop comment la manipuler au début, tu as un peu peur et puis finalement très très vite j’ai commencé à écrire des trucs dans mon coin, des trucs complètement loufoques sans avoir de réels objectifs derrière. Cette période m’a servi de test, de voir ce que j’étais capable de faire si ça pouvait être structuré et je me suis rapidement rendu compte que j’avais des problèmes de structure. J’avais plein d’idées mais voilà il faut se faire son expérience de scénariste, cela s’est fait progressivement en analysant des films avec mon travail de storyboarder, en rencontrant des réalisateurs, etc.
A un moment je me suis dit « Tiens finalement maintenant j’ai un peu de bagage et je peux commencer à structurer » puis j’ai commencé à me pencher sur des points plus précis à me documenter sur comment on construit un récit. Là ce sont des lectures purement techniques, ça a été la fin de cette phase-là, une fois que tout était prêt. En gros j’ai été piocher dans toutes mes idées. C’était une année où j’avais un peu d’argent et un peu de temps, je me suis dit que c’était le moment de me fixer un petit objectif et de me donner une échéance à la fin de l’été pour avoir une V1 d’un script qui ressemblerait à un script de film. C’est comme ça que le projet a réellement démarré, c’était la première pierre à l’édifice.

Comment t’es venue cette histoire avec un vendeur d’aspirateurs ?

Je pense que l’aspirateur a été un prétexte puis je l’ai complètement incorporé donc c’est devenu un élément scénaristique important mais c’est le côté décalé évidemment qui m’intéressait. Comme je le disais précédemment je voulais faire un récit d’action comme ceux qui m’avaient fait rêver quand j’avais 12-13 ans et retrouver ce fun d’un mardi soir devant la télé ou d’un samedi ou dimanche soir, de me marrer, d’avoir des scènes en tête dont on parlerait dès le lendemain avec des potes. C’est ce genre de fun et d’énergie que je cherchais et que j’ai essayé de faire. L’univers dans lequel je me sentais bien c’était l’univers des mafieux mais je voulais absolument éviter de faire quelque chose à prendre au premier degré parce que cela ne correspond pas à ma personnalité. Je suis incapable de traiter ce sujet-là comme un documentaire. Il fallait tout de suite que je trouve un contre-pied pour éviter tous les clichés, il me fallait donc un truc absurde. C’est un univers qui est hyper codifié, tout le monde a déjà vu des films dans cet univers-là mais surtout en ce moment avec des séries ça se développe à fond avec la série Narcos par exemple. Je voulais trouver un truc qui casse les codes d’entrée de jeu, l’aspirateur est venu comme ça, ça aurait pu être autre chose mais j’ai vu beaucoup de similitudes avec un fusil. Bon à la fin c’est quand même un mec qui passe l’aspirateur, c’est un peu toi ou moi.

Tu parlais des films du mardi, samedi ou dimanche soir. Quelles sont tes références cinématographiques ?

Tout le cinéma de Tony Scott déjà, je suis hyper fan de tous ses films.
Il y a également Richard Donner avec les Armes fatales. Je pense également aux films d’Edgar Wright et là on se rapproche un peu plus de ma génération même s’il a peut-être dix piges de plus que moi ce gars-là mais concrètement c’est un mec qui a grandi dans les années 80 et il a tout comme moi été hyper influencé par ces réalisateurs. Sauf que lui il apporte sa plus-value du côté de la narration. Ce mec rend hommage aux films d’action tout en détruisant complètement les codes, il prend le super flic à Londres sauf qu’il le met dans une petite ville pourrie où il ne se passe rien alors que si, finalement il se passe des trucs. C’est ce genre de décalage que je trouve bon et intéressant à exploiter.

Justement Il faut flinguer Ramirez c’est une histoire sérieuse avec beaucoup d’autodérision et on a l’impression que tu n’as aucune limite.

Si, le nombre de pages, peut-être la patience de l’éditeur et des lecteurs. J’ai vraiment écrit cette série comme un scénario de film, je l’ai divisé en trois partie pour faire trois album. Si à un moment donné je me sens à l’étroit pour raconter mon histoire de la manière dont j’avais envie de le faire, je passe un coup de fil à l’éditeur et je lui dis qu’il y aura cinq pages de plus mais cela peut également évoluer dans le sens inverse en supprimant des pages. Au final c’est un ping-pong avec mon éditeur qui finit par me dire « Bon tu sais quoi ? Quand tu auras fini tu me diras combien il y a de pages et on verra ».

Est-ce à partir de cet instant que tu ajoutes ou non des fausses pubs au fil de l’album ?

Ah non, ça c’est inclus parce que c’est lié à la narration, elles interviennent à des moments hyper précis, je ne les mets pas n’importe où. Je les place toujours à des endroits pour que soit ça commence à parler d’un truc soit ça t’explique un truc vis-à-vis de ce que tu viens de lire. Par exemple tu as une course poursuite à la fin et quand elle se termine tu tournes la page et tu as la pub de la bagnole qui a été la star de la scène. Elle est placée là volontairement, elle n’aurait pas pu être ailleurs dans l’album.

Si Ramirez est un personnage muet, cela ne t’empêche pas de te faire plaisir avec les dialogues, on pense forcément à Pulp Fiction de Tarantino.


Ce que j’aime bien dans les dialogues de Tarantino, et c’est ce qui, du coup, m’a influencé c’est sûr, c’est le côté des discussions à la con de gangsters. En fait ils ne doivent pas forcément parler 24 heures sur 24 de qui ils vont tuer, c’est chiant ils ont forcément leurs petits centres d’intérêts, leurs petites discussions, leurs petits principes et ce qui est génial dans Pulp fiction c’est quand tu as deux mecs dans une bagnole qui se disent « C’est quoi le meilleur burger du coin ? ». Je la trouve intéressante cette scène du coup parce qu’elle casse les codes du genre. Ce que j’aime en tant que lecteur c’est être surpris dans le bon sens du terme, je m’attends à voir quelque chose et en fait l’auteur me dit « Tu vas le voir mais en mieux ».

Tu as apportes des petites touches à la française au récit, on pense aux prénoms de certains personnages mais aussi à la R5 qui a été un modèle importé aux Etats-Unis.


J’adore la narration du comics et du coup j’ai aussi grandi avec des influences franco-belge. Régis Loisel, Denis Bajram, Mathieu Lauffray entre autre. J’ai appris à dessiner en regardant attentivement leur boulot ce qui fait que j’ai un peu pioché ce que j’aimais bien chez eux et que j’ai mixé avec ma culture visuelle. Pour mon héros je ne l’ai pas mis en possession d’une R5 uniquement pour le kif, il s’appelle Jacques, ce n’est donc pas anodin et les lecteurs s’en rendront compte plus tard. Il a peut être des origines françaises et cette R5 qu’il possède a été commercialisée aux États-Unis sous le nom R5 LeCar, j’ai d’ailleurs quasiment repris le design original. C’est une espèce de mix entre l’histoire qui se déroule aux États-Unis et le fait que je sois un auteur français qui a baigné dans les films d’action.

Comment arrive-t-on à placer un album de 144 pages chez un éditeur quand on est assez jeune dans le métier ?

Depuis le début je sais que par rapport à ce que j’aime écrire, ce que je dessine et ma manière de raconter, j’ai toujours su que le format franco-belge 46 pages n’était pas un format pour moi. Quand j’ai travaillé sur une histoire pour Doggy Bag avec El Diablo, il m’avait fourni un script qui ressemblait à un script de mini épisode et quand on a validé le projet avec Ankama, la maison d’édition m’a dit « bon maintenant je vais te préparer le découpage ». Je lui ai répondu que son boulot était terminé et que j’allais lui dire combien de pages on aller faire. Au final j’en ai sorti 35 parce que j’avais besoin de 35 pages pour raconter tout ça avec mon rythme à moi. Ce qui fait qu’après quand Olivier Peru m’a contacté pour dessiner le premier spin-off de Zombies je savais tout de suite que ça allait s’inscrire dans un format franco-belge 46 pages parce que c’était dans la lignée de la série mère. Je me suis dit pourquoi pas le faire parce que je voulais me confronter quand même à ça pour me conforter dans mes convictions. C’était super parce que j’ai dû trouver des astuces pour allier mon rythme et son scénario mais ça a confirmé quand même qu’en tant qu’auteur il y a des scènes que j’aurais écrit différemment. Sur une scène qui prend deux pages, moi j’en aurais peut-être dessiné cinq pour aérer un peu plus, donner plus de temps mort, plus de place à des grandes cases.

C’est une fois cette expérience terminée qui tu t’es dit que tu étais prêt à te lancer en solo ?

Effectivement je me suis senti un peu la force de proposer à nouveau quelque chose. Le projet je l’ai écrit comme tel et quand je l’ai présenté aux éditeurs de base c’étaient des albums avec de fortes pagination. Les éditions Glénat se sont rapidement intéressées au projet et c’est avec eux que ça s’est fait parce qu’il y a eu un truc naturel qui est passé. Quand j’ai proposé le projet j’étais dans l’optique « Je ne suis pas un auteur connu mais tant pis je te le propose je te dis ce que j’ai envie de faire, je le présente comme ça, ça sortira un peu du cadre de la BD car il y aura des QR Code et ça sera un peu interactif. Les gens pourront se balader en ligne, avoir plus d’infos et tout ça permettra d’être généreux à tous les niveaux pour développer l’univers.

T’attends-tu à un tel succès en librairie ?

Tu ne peux pas l’imaginer mais j’étais soulagé qu’il arrive parce que j’ai dépensé beaucoup d’énergie et d’argent personnel pour le faire donc oui c’est vraiment un pari réussi. J’ai fais plein de concessions en espérant que ça marche parce que si ça n’avait pas été le cas j’aurais été sacrément dans la mouise (Rires).

On imagine parfaitement une adaptation cinématographique de ta série. C’est quelque chose qui te plairait ?

Tout à fait. Quand je l’ai écrit j’avais forcément des images tout de suite un peu de live des scènes et c’est d’ailleurs ça qui me permet de découper le bouquin comme une BD mais je ne sais pas ce que ça pourrait donner au cinéma. Il faudrait trouver un truc qui colle exactement à l’album ou s’en détacher parce que comme tout est hyper graphique, les cadrages sont très définis, est-ce que ça ne serait pas dangereux de refaire exactement la même chose en film. Du coup est-ce qu’il y aurait un intérêt à le faire ? C’est un projet qui a une portée cinématographique donc si elle se présente j’étudierais forcément cette possibilité.

Un petit mot sur le prochain tome de la série ?

On va en apprendre un peu plus sur les origines de Ramirez mais surtout je peux déjà annoncer que le couple de filles va vraiment foutre la merde et être le cœur du problème.

Merci beaucoup.

Propos recueillis par Nicolas Vadeau

Interview réalisée le 24 janvier 2019.

Toutes les images sont la propriété de leurs auteurs et éditeurs et ne peuvent être utilisées sans leur accord.

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Tags Festival d'AngoulêmeGlénatIl faut flinguer RamirezNicolas Pétrimaux

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Nicolas Vadeau

Département : Eure-et-Loir Séries préférées : Les Aigles de Rome, Lincoln, Tony Corso, L’Homme qui n’aimait pas les armes à feu, Une nuit à Rome, Lastman, Mamette, Le Voyage des Pères… Auteurs préférés : Enrico Marini, Jérôme Jouvray, Wilfrid Lupano, Régis Hautière, Jim, Philippe Fenech, Bastien Vivès, Nob, Jean-Pierre Gibrat, Zidrou, David Ratte, Olivier Berlion… J’aime aussi : le sport et particulièrement le badminton, le cinéma, la musique et vivre à la campagne.

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