Nous avons profité de la venue de Bloz au festival Quai des bulles à Saint-Malo pour lui poser quelques questions sur ses séries en cours, notamment Le Zoo des animaux disparus, et celles à venir comme Ping.
Bonjour Bloz ! Merci d’avoir accepté cette interview. D’où est venue l’idée de faire une BD humoristique sur les parcs zoologiques ?
Christophe Cazenove, le scénariste, et moi, on est très attachés à la question animale. Et on avait fortement envie depuis longtemps de faire un sujet sur les animaux. Soit autour des refuges SPA ou des zoos, on avait pas mal de pistes. Et puis Christophe a fait plusieurs visites dans des grands zoos, la Flèche, Beauval… Il s’est dit que ce serait bien de raconter le quotidien de soigneurs et d’expliquer un peu comment ça marche avec la nouvelle optique des zoos maintenant, ne pas seulement présenter des animaux enfermés, mais aussi avoir l’idée de la réimplantation en milieu naturel. Après on s’est dit que ça existait déjà sous forme de séries télévisées, il y a de quoi faire. Et puis il m’avait fait des scénars, j’avais commencé, j’avais dessiné peut-être cinq-six pages. C’était sympa, mais il manquait une bricole. Donc il a travaillé sur ses séries. J’ai continué sur les miennes, on s’est dit qu’on se rappellerait s’il y en avait un qui avait une idée, un fil rouge supplémentaire. Et il m’a rappelé quelques mois plus tard en me disant « J’ai un truc : pourquoi dans notre zoo on n’aurait pas uniquement des espèces qu’on ne trouve plus, pour parler de toutes ces pauvres bêtes qu’on ne peut plus voir nulle part, qui ont été décimées soit par la chasse, le trafic ou la destruction de leur milieu naturel ? » Et ça m’a plu. A peu près à la même période est sorti un des rapports annuels qui donne le bilan du nombre d’espèces disparues sur l’année, animaux, insectes et ainsi de suite. Donc on est parti là-dessus. Les premières pages on les a jetées et on a recommencé avec un autre fil rouge et on a trouvé ça super intéressant. Par la suite, Christophe a cherché des contacts pour avoir plus d’informations. On s’est rapproché de l’AFDPZ (Association Française des Parcs Zoologiques) et le partenariat s’est un peu fait comme ça.
Ça a donc été proposé à l’AFDPZ ?
Oui, je crois que Christophe les a contactés en cherchant des informations très justes parce qu’on fait de l’humour mais en même temps on ne veut pas se tromper. Comme pour les dinos, où on travaille avec des paléontologues. Du coup, on s’est retrouvé en contact avec quelqu’un qui nous a dit ça leur plaisait également. Ils avaient envie de s’impliquer plus et ça s’est fait comme ça, naturellement. Ce n’était pas prévu dès le départ, ce sont des rencontres un peu au hasard.
Il n’était pas forcément prévu un cahier à la fin, comme ça, avec plein d’explications ?
Non, mais c’est quelque chose qu’on fait de plus en plus chez Bamboo.
Dans Les Oiseaux, Les Dinosaures, Les Insectes, Les Animaux marins… Même dans la série Les Végétaux…
Ils ont une petite formule, c’est «Apprendre en s’amusant». On entre un peu dans ce cadre-là. Le temps passant, on s’est dit que c’était bien de parler des espèces qui ne sont plus là mais il y en a aussi énormément qui sont en danger. Et puis peut-être plus là bientôt, ça vaudrait peut-être le coup d’en parler aussi. Parce qu’il y en a, vraiment c’est ric rac pour eux donc on inclut ça aussi progressivement.
Il y a notamment un remerciement, dans le tome 3, pour Louisiane Faucille pour le Criquet de Crau. Cette rencontre-là s’est aussi faite par le biais de l’AFDPZ, qui vous propose aussi des animaux qui pourraient être dedans ?
Oui, c’est ça. Mais on ne peut pas parler que de criquets dans un album. Parce que, forcément, un criquet ou une grenouille ou un papillon, ce n’est pas ça qui va plaire aux gens. C’est pour ça que, par exemple sur le tome 4, on s’est plutôt intéressé aux primates, parce qu’on s’est dit que c’est ce qui pouvait brancher un peu les gamins. Ces derniers peuvent trouver une proximité en se disant d’abord que c’est un peu mignon et puis apprennent qu’en fait ils sont en train de disparaître. Pour le tome 5, on a cherché un fil rouge. On en a parlé d’abord avec Christophe, on pensait peut-être parler du trafic parce que ça fait partie du thème des animaux disparus mais c’est un peu plombant quand même parce que ça peut faire peur aux gamins. Sinon on avait pensé parler des naissances, c’est plus sympa et justement on peut impliquer les zoos, avec les réimplantations à chaque fois dans les milieux naturels. Christophe avait noté ces deux idées puis il a demandé à son contact à l’AFDPZ qui lui a répondu qu’on allait plutôt partir sur le trafic d’animaux parce que c’est un grave problème.
Ça doit être plus difficile sur une série humour à aborder comme sujet…
Christophe arrive toujours à traiter tous les sujets et ça passe. A mon niveau, je suis obligé de me documenter. J’en apprends aussi forcément à chaque album, que ce soit les dinos ou là, mais c’est vrai que c’est hard, je découvre des trucs épouvantables.
Es-tu obligé de beaucoup te documenter sur la morphologie des animaux ? On imagine que certains doivent être plus difficiles à dessiner que d’autres.
Surtout ceux qui sont disparus depuis très longtemps. Il n’y a pas de photos, on a que des gravures. C’est comme quand je travaille sur les dinos, je cherche des gravures de dinosaures. Je vais plutôt tomber sur des trucs qui ressemblent à des dragons qui sont complètement transformés par l’imaginaire de l’époque et qui ne correspondent à rien. Alors j’essaie de trouver des animaux de la même famille encore existants. Si je peux en trouver en vidéo, je regarde comment ils s’animent. De toute façon, derrière les pages sont revérifiés par l’AFDPZ qui nous dit que c’est plutôt comme ci ou plutôt comme ça. Ensuite je corrige mes pages.
En parlant de cela, il n’y a pas trop de corrections à faire ?
Non, ça va. Cécile Erny, la présidente de l’AFDPZ, communique beaucoup avec Christophe. Et là actuellement elle était partie et n’était pas disponible pour regarder les premières planches. On a eu contact avec quelqu’un qui a pris la relève en attendant mais qui n’avait peut-être pas complètement capté non plus que dans la BD, les animaux on les caricature un peu malgré tout, ce n’est pas du réaliste. Mais bon, on trouve un juste milieu. Comme pour les dinos, si j’en fais un qui a trois griffes alors qu’il devrait n’en avoir que deux, on me le dit et je corrige.
Tu travailles en numérique ?
Non non, toujours en traditionnel.
Mais du coup ce n’est pas trop dur à corriger ?
Je ressors mes pages. Hop, un scotch blanc, une vignette, je redessine par dessus et puis je scanne à nouveau, je nettoie et puis je fais ma vignette par dessus. Ça fait partie du boulot. Je préfère être juste et que Cécile ait aussi quelque chose qui correspond à ce qu’elle attend parce qu’elle défend aussi nos albums, c’est une collaboration. Je nous mets tous au même niveau. Il n’y a pas de différence, je ne fais pas de caprice. S’il faut corriger, je reprends.
On en trouve beaucoup dans les parcs zoologiques. Ca se vend très bien parce que c’est de l’humour, ce sont des animaux, c’est du zoo. C’est bien que l’AFDPZ soit impliqué dans ce projet afin d’avoir justement un côté hyper précis.
Oui, au départ ce n’est pas notre secteur. On ne veut pas dire n’importe quoi, on ne peut pas tout savoir sur tout. C’est important aussi de savoir comment les zoos fonctionnent aussi réellement en coulisses. On a parlé de la réimplantation de pingouins, je ne sais plus trop où, Il fallait savoir vraiment comment ça fonctionnait. Notre but n’est pas de raconter n’importe quoi aux gamins.
Même si cela reste de l’humour, le but est en effet que cela reflète vraiment la réalité. Il vous faut combien de temps pour faire un album comme ça?
Christophe met plusieurs mois déjà à l’écriture donc j’attends qu’il ait fini la totalité. Il met du temps parce qu’il voit Cécile, il parle de différents trucs comme là avec le fil rouge sur l’album et puis après il commence à travailler sur les scénars, il m’envoie ça, je commence à dessiner. Des fois on a à se caler sur deux-trois trucs et ensuite on avance en simultané. Il se trouve parfois que l’on ait des coupures parce que dans le même temps on réalise aussi un Fondus de moto. Vous dire le temps que je mets exactement pour faire un album, cela dépend vraiment des albums. Sur certains albums, je vais mettre huit mois alors que sur d’autres je peux en mettre cinq ou six. Tout dépend du travail de recherche, de documentation.
Effectivement il nous semble que tu sors plusieurs albums dans une année.
Oui, en début d’année 2024, je vais en avoir trois. Je travaille beaucoup et je suis un peu le Christophe Cazenove du dessin ! C’est super variable suivant mon planning de l’année. Si j’ai sur la même année un Fondus de moto et un Fondus de voitures de collection, je vais avoir beaucoup de recherches et de trucs assez raides à dessiner. Les personnages se baladent en ville, il va donc y a avoir aussi beaucoup de décors et ça va être méga long à dessiner. Mais si je fais un Dinosaures, ma doc j’en ai déjà beaucoup. J’ai aussi de la doc pour la végétation et tout, parce qu’on fait aussi attention à ça, mais globalement ça va, on peut y dessiner des dunes ou des branches. Ce n’est pas pareil que de dessiner des bâtiments, des intérieurs, ça va quand même beaucoup plus vite.
Tu es vraiment un touche à tout au niveau des thèmes. Quand on regarde ta bibliographie, ce sont les animaux, les motos, les voitures, les sports… Il y a vraiment de tout.
J’ai commencé par Les Fonctionnaires parce que je l’étais. Mon père était fonctionnaire, ma sœur est fonctionnaire, moi j’ai été assimilé fonctionnaire. Je me suis dit qu’il y avait un truc à faire. Comme ça tournait, je me suis pas trop fait connaître au départ parce que dans l’entourage ce n’était pas forcément bien perçu. Et puis ils n’ont pas forcément beaucoup d’humour surtout. Alors c’est marrant parce que chez Bamboo, quand j’ai commencé Les Fonctionnaires, ce qui marchait bien c’était les BD d’humour sur les jobs avec les pompiers, les gendarmes, les profs, les toubibs, etc. Les gens rigolaient bien de leur profession et ce sont les fonctionnaires qui le prenaient le moins bien. A l’époque, je travaillais dans une communauté urbaine à Dunkerque, j’étais dans un service de surveillance, donc je faisais les nuits, les week-ends et comme ça le reste du temps je pouvais le consacrer au dessin. Quand je faisais mes rondes dans les bureaux, des fois je voyais des pages des Fonctionnaires qui étaient accrochés au mur avec marqué « ça c’est machin, ça c’est bidule ». Ils se charriaient entre eux avec des pages de la BD mais je n’en voyais pas beaucoup en dédicace quand même. Je sentais que c’était un peu tendu dans ce milieu. J’ai quitté rapidement la fonction publique. En ce qui concerne la série sur les motos, cela s’explique car je suis motard. J’ai une moto ancienne. Quand on va dans les rassemblements de motos anciennes, il y a des voitures anciennes donc ça me plait aussi. Les dinos, j’ai beaucoup aimé ça gamin, j’ai décroché un peu depuis. Le scénariste n’a pas décroché, il m’a proposé ça, j’ai dit oui. Seule à la récré, c’est l’histoire de ma fille. Je fais Ping ! avec mon fils, parce qu’on est pongistes. Ce sont toujours des sujets qui me touchent. On parle mieux de ce qu’on connaît.
Cela te permet de varier aussi les thèmes. Passer d’une voiture aux dinos par exemple.
Ouais, j’ai plein d’envies de dessins.
Y a-t-il un thème que tu n’as pas encore dessiné et que tu aimerais faire en BD ?
Il y a quelques années, avec Hervé Richez, on a proposé un western chez Bamboo. On nous a répondu que le western c’était dépassé… Un an après, il y en avait en pagaille.
C’est vrai que le western est à la mode maintenant.
Sur les quelques projets qu’on a proposés, on nous a répondu « ouais bon, Lucky Luke c’est vieux, Les Tuniques bleues, c’est vieux. » Après il en est arrivé plein d’un coup, mais en réaliste, moi c’était en humour, humour noir avec Hervé, et malheureusement on est passé à côté. Pareil, à une époque j’avais proposé un truc sur les sorcières, un truc de gosses, et j’avais proposé ça avec Christophe. Je lui avais proposé cette idée avec des chasseurs de sorcières au Moyen-âge, j’avais tout créé. Souvent j’ai une base, j’ai des envies de dessins qui m’amènent à avoir une idée de ça ou ça, et je propose aux collègues que je vois. C’est souvent Christophe parce qu’on travaille bien ensemble et puis, quand on propose, on nous dit non et six mois après tu en as partout alors…
Ça doit être un peu frustrant quand même !
Oui, c’est un poil chiant.
Tu as été caricaturé par les collègues à plusieurs reprises comme dans Loser Jack !
Oui, dans Les Gendarmes par exemple, il y a une espèce de gros dépanneur avec des chaussures. Il a toujours les bouts de pied qui remontent et en-dessous c’est écrit 75. C’est une caricature de moi car je chausse du 50. On aime bien se faire des clins d’œil comme ça.
Du coup, tu fais de la BD humour. Tu n’as jamais eu envie de faire autre chose ?
Il y a eu Camélia qui était, je dirais, un peu entre deux eaux. J’ai un peu forcé mon trait, je n’étais pas forcément super à l’aise mais ça ne pouvait pas coller avec mon dessin habituel, c’était un bon exercice aussi. C’était un espèce de Seule à la récré pour les collèges.
Mais sinon, pas d’envie de faire autre chose ?
J’aimerais savoir faire. Mais il faudrait que j’ai un peu le temps. Peut-être aussi pour essayer de travailler un trait différent mais je ne l’ai pas vraiment. Et puis j’ai encore plein d’envie dans l’humour, donc voilà, ça me plairait, je trouve ça classe, il y aurait plein de trucs à faire encore.
Parle-nous de cette sortie 2024 , Ping !, que tu vas réaliser avec ton fils.
Mon fils est au scénario, c’est un projet que nous avons depuis longtemps. Il y a quelques années, après l’essai avec Anaïs sur Seule à la récré, on s’est dit que ça serait marrant de faire aussi un truc à deux. On a ce sport en commun qui est le ping-pong, on avait fait quelques story. Je les ai montrés une fois, mais franchement très vaguement, à Olivier et il se trouve qu’il a accroché. Il devait y avoir huit storyboards, régulièrement il revenait là-dessus et je le regrettais presque. Je me disais que je m’étais peut-être un petit peu avancé, je n’étais pas certain qu’on soit capable avec Axel de faire ça. Je ne me considère pas comme scénariste, alors sortir 44 pages… Et puis si ça marche, peut-être un tome 2 à venir si on nous le demande…
C’est de l’humour aussi ? Un gag par planche ?
Oui. Pour revenir à la petite histoire de la naissance de la série, Olivier nous a relancés. Jusqu’à l’année passée où j’ai appris qu’en fait cette BD était au planning.
Ah oui ?
Avec Axel, on a planché pendant l’été. Moi je joue vraiment en loisir, je suis 500, j’ai jamais décollé de 500, j’ai même fait en-dessous. Mais Axel, lui, fait de la compétition, il joue en UFOLEP, en FFTT, il suit tous les matchs. Il connaît plein de trucs, les signes sous la table pour annoncer les services, tout ça. Il m’a donc sorti plein d’anecdotes et puis ensemble on a regardé ce qui pouvait nous donner des trames d’histoires, de gags. On a aussi utilisé notre vécu au club et celui des copains. On en a sorti des saynètes qu’on a retravaillées pour trouver une petite chute. J’ai fait les storyboards, on les a relus ensemble et, quand on était ok, c’était parti chez Bamboo. Habituellement je ne fais pas de storyboard mais là encore, pour être certain de ne pas caler au milieu d’un album, j’ai préféré avoir les 44 gags validés avant de me mettre à dessiner, je trouve que c’est plus sûr. On avait fait pareil pour Seule à la récré. Cet album a été dessiné en cinq mois. Ce sont des intérieurs, des tables… C’est rigolo et puis ce sont surtout des postures de mecs qui vont faire des services.
Tu les connais ces postures vu que toi aussi tu fais du ping-pong…
Oui, c’est comme pour Les Fondus de moto. Quand il faut mettre une posture un peu bizarre à un mec dans une courbe ou qui redresse ou qui cabre, ce sont des postures qui je connais, donc à retranscrire ce n’est pas super compliqué, c’est plus facile. Cet album a été fait en un rien de temps. Il devait normalement sortir en mars-avril prochain et finalement, comme on a eu un bon rythme, il sort début janvier.
As-tu d’autres albums prévus en 2024 ?
Donc il y aura le Ping ! en janvier, il y aura Le Zoo des animaux disparus tome 5 en mai, je crois, et puis un Fondus de moto en avril, le tome 13.
On va faire un case par case de Ping ! pendant tout le mois de janvier sur la page Facebook de la Ribambulle. Il y aura quatre planches, une planche par semaine diffusée chaque vendredi.
Oh, sympa !
Ping ! est fait avec Axel, ton fils, Seule à la récré, c’était avec Anaïs, ta fille…
Oui, c’est plaisant de faire un truc avec ses gamins. Pour Seule à la récré, le sujet était un poil lourd mais c’était sympa à faire. Et puis ça a beaucoup aidé Anaïs de pouvoir transmettre son histoire qui n’était pas folichonne mais qui tourne dans les écoles. Elle a fait des interventions avec moi, pour être questionnée, apporter, aider d’autres enfants qui connaissent la même chose. On ne parle pas d’apporter des solutions franches et définitives parce qu’il y en a pas, mais on dit « Vous n’êtes pas tout seul, ça arrive plein de fois, il y a moyen de faire ça, c’est un mauvais moment, il ne faut pas aller trop loin dans un moment de déprime, ça passera forcément ». Si ça lui a fait du bien, à moi aussi. Parce que je considère avoir loupé à un moment mon travail de père quand je ne l’ai pas vu suffisamment tôt.
Oui, ça doit aider aussi. Et même dans ta relation avec elle…
Elle ne m’a jamais rien reproché mais moi je me le reprochais. Et puis j’étais beaucoup plus à l’affût pour Axel qui était un peu plus jeune, pour qu’il ne lui arrive pas à peu près la même chose ou qu’il ne soit pas harceleur non plus. Parce qu’on est pas à l’abri.
Merci beaucoup Bloz pour avoir répondu à nos questions !
Propos recueillis par Laëtitia Lassalle et Nicolas Vadeau
Interview réalisée le 27 octobre 2023
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