Titre : Asmaa
Scénariste : Pascal Davoz
Dessinateur : Philippe Tarral
Coloriste : Fabien Alquier
Éditeur : Paquet
Collection : Cockpit
Parution : Juin 2018
Prix : 14€
La situation se tend au sein de la Trans-Aéropostale. La concurrence des lignes Latécoère, soutenues de manière officielle, et les rancœurs entre les pilotes minent la bonne marche de l’entreprise. Le pire semble atteint avec l’assassinat d’Hercule Van Proost, peu après qu’on ait proposé à Adrien Delamare de saboter les avions de leurs rivaux. L’ancien as, toujours hanté par ses souvenirs de la guerre, continue de se noyer dans l’alcool, si bien que Christina, la femme de son patron, prend sa place pour une mission qui disparaît sans laisser de traces. Se sentant coupable, Adrien part à sa recherche…
« La page est un peu lourde. J’ai descendu des dizaines de pauv’ gars dans le genre de Hans, qui ne le méritaient surement pas. Alors il me rappelle de très mauvais souvenirs… »
Brodant une aventure exotique prenant place dans les premières années de l’Aéropostale, Pascal Davoz imagine une intrigue pleine d’un souffle épique, pas dénuée de facilités et de grosses ficelles scénaristiques, mais la fluidité du récit et des personnages sympathiques à défaut d’être inoubliables permettent de s’offrir un bon moment de lecture très romanesque. Si les rebondissements sont souvent un peu prévisibles, le contexte de l’histoire et la rigueur du dessin sont dépaysants. Philippe Tarral se sort parfaitement bien de ce difficile exercice de reconstitution et d’exactitude historique et technique, tandis que les couleurs de Fabien Alquier amènent une ambiance sensiblement différente du premier tome. Les paysages d’Afrique du Nord et de l’Ouest sont ainsi particulièrement bien rendus et justifieraient presque à eux seuls le voyage.
Une fin de diptyque de bonne facture.
Arnaud Gueury
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