
© 2020 Le Lombard
Titre : Cri de guerre
Scénariste : Emmanuel Herzet
Dessinateurs : Éric Loutte, André Le Bras & Gilles Laplagne
Coloristes : Nicolas Caniaux & Rémi Le Capon
Éditeur : Le Lombard
Parution : Juillet 2020
Prix : 12,45€
Le porte-avions Charles De Gaulle, arrivé au large des côtes des îles Amandine, a reçu l’ordre de porter secours aux ressortissants français de l’archipel car la situation sur place dégénère rapidement après le coup d’État. À son bord, Yann « T.N.T. » Trégord ressent une forte culpabilité vis-à-vis de sa copilote, actuellement dans le coma. Les propos maladroits de son frère d’armes Gil « Gecko » Morgan les mènent à en venir aux mains à deux reprises. Un passage dans le bureau du Commandant coupe court aux altercations, d’autant plus que le Capitaine Morgan doit partir en mission. Désormais, l’heure est à l’action et le pilote s’envole pour appuyer l’opération d’évacuation menée par des fusiliers marins de la Force Caïman. Tout se déroule bien jusqu’à l’intervention au palais présidentiel qui s’avère être un piège. Les insurgés sécessionnistes du Général Palor semblent bien mieux organisés que prévu. En effet, la Junte Militaire pour le Renouveau est très bien armée et brouille toutes les communications. Tant que la France ne cessera pas ses ingérences, elle tiendra ses ressortissants en otage. Les Capitaines T.N.T. et Gecko vont livrer une bataille sans merci pour sauver leurs compatriotes avec l’aide inattendue de la DGSE.
Après un premier tome paru en 2011, Emmanuel Herzet (Alpha) livre enfin la suite de Centaures, série axée à la fois sur l’Aéronavale et la géopolitique. Le scénario est dense et il faut être attentif pour bien saisir tous ses tenants et aboutissants. D’ailleurs, il est absolument nécessaire de relire Crisis pour se rafraîchir la mémoire. En effet, le scénariste fait intervenir beaucoup personnages (trop ?) et les coups de théâtre sont nombreux. Malheureusement, des séquences sont marquées par une absence de cohérence, malgré une certaine maîtrise à bien des égards. Cela nuit à la crédibilité de l’histoire ainsi qu’à la fluidité de lecture. Si les écrits pêchent un peu, le graphisme quant à lui est remarquable. Le trait réaliste d’Éric Loutte (Alpha: Premières armes), assisté pour l’occasion par André Le Bras et Gilles Laplagne, est absolument saisissant. Les “coucous” sont minutieusement mis en images et le trio de dessinateurs tient bien les protagonistes. Cependant, du fait de la densité des événements et la complexité de la situation, la lisibilité graphique perd en efficacité. Les couleurs à quatre mains de Nicolas Caniaux et Rémi Le Capon sont quant à elles au diapason des ambiances. Le duo fait le job avec application.
Un avis mitigé pour cet album dont l’histoire est somme toute intéressante.
Stéphane Girardot
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