Titre : Captain Death
Scénariste – Dessinateur – Coloriste : Alexis Bacci Leveillé
Éditeur : Casterman
Parution : Juin 2019
Prix : 14€
La Mort, connue sous le nom de Captain Death, maintient l’équilibre cosmique en éradiquant les espèces les plus néfastes. Elle est mandatée par les lois originelles et fait cela de façon mécanique depuis des lustres sans même savoir quand cela a commencé. Et rien, ni personne ne lui échappe. Cependant lors d’une de ses missions visant à détruire le Terre, l’improbable se produit. En effet ! Des humains fuient la planète avant sa destruction et s’éparpillent dans la galaxie. Ils sont au nombre de 187. Enfin, il y a 186 fuyards et un chat ! Débute à cet instant, une traque de trois ans, trois mois et trois semaines pour Captain Death dans le but de supprimer les derniers ressortissants de la race humaine qui, eux, feront tout pour ne pas mourir. Cela la mène à Suburra où les sept ultimes cibles se trouvent. Le chiffre est honorable pour elle mais imparfait. Arrivera-t-elle à ses fins cette fois-ci ? Ou bien…
Les éditions Casterman nous ont habitués à des surprises – des bonnes bien sûr ! – en publiant certains albums. Et évidemment, Captain Death en fait partie. Son créateur n’est autre qu’Alexis Bacci, co-auteur avec Bastien Vivès de Lastman Stories – Soir de match, et ce dernier nous embarque sans mal et sans se prendre la tête dans une aventure cosmique, originale et létale. Prés de deux-cent-quarante pages de « Pulp » – fiches sur les protagonistes comprises – sous un format de livre manga qui valent le détour ! Non sans humour la Mort, même si elle est redoutable, y est décrite comme une entité qui agit machinalement, presque sans savoir pourquoi… bêtement quoi ! Les autres personnages de l’aventure – très contemporains dans leurs caractéristiques sociales et comportementales – sont intéressants à suivre dans cette histoire qui ne manque pas de rebondissements et dont la tension monte crescendo. L’ensemble nous pousse au questionnement sur la mort et sur ce que l’Humanité fait subir à la Terre ! Méritons-nous encore de vivre en regard de cela ? Notre fin est-elle déjà programmée ? Graphiquement, le travail d’Alexis Bacci sur cette géniale création fait penser par moment à celui proposé par Ancestral Z et Mojo dans Paloma. Tant au niveau du trait que des tons orange, marron, sable et noir – en particuliers – utilisés pour la mise en couleurs. Le « chara design », la mise en scène et le découpage sont très efficaces et des plus immersifs.
Échapperez-vous à (la lecture de) Captain Death ? Rien n’est moins sûr !
Stéphane Girardot
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