Titre : Complètement Marto
Scénariste : Théa Rojzman
Dessinateur – Coloriste : Steve Baker
Éditeur : Le Lombard
Parution : Février 2022
Prix : 10,95€
Du haut de ses 8 ans, Billie est une petite fille qui peut paraître impertinente, effrontée, insolente ou encore impolie pour certaines personnes. D’autres disent qu’elle a un caractère bien trempé et qu’elle ne se laisse pas marcher sur les pieds, des caractéristiques qui ne plaisent pas forcément aux adultes et surtout aux parents. De fait, la vie de Billie craint un max car elle doit obéir en permanence, éviter de répondre à ses géniteurs, ranger sa chambre, ne pas dessiner sur les murs, ne pas ouvrir la porte de la voiture lorsqu’elle est en route et, comme c’est bientôt la rentrée, elle va aussi devoir être sage avec tous ses camarades de classe. Cependant, cela ne l’empêche aucunement de manipuler son papa et sa maman dès qu’elle en a l’occasion. Par chance, elle s’est fait un nouvel ami et il n’est pas imaginaire celui-ci. Elle a décidé de l’appeler Marto, sans trop savoir ce qu’il est réellement. Grâce à lui, Billie fait la loi sous le préau de l’école car ce drôle de bestiau effraye les lourdingues et peut se transformer en monstre géant pour mater les vrais méchants.
Attention, Billie Bang Bang est dans la place ! Un personnage haut en couleur, créé par Théa Rojzman (Dominos), qui n’est pas sans faire penser à une certaine Mortelle Adèle par bien des aspects. En effet, il s’agit également d’une petite fille qui a un sacré caractère, ne manque pas de repartie et fait pas mal de bêtises, une héroïne qui n’a rien à envier aux garçons et surtout n’a pas froid aux yeux. Nul doute qu’elle va très rapidement faire des adeptes dans les cours de récréation, ce d’autant plus que les gags proposés par la scénariste sont d’une efficacité redoutable. Ajoutons à cela un ami très spécial et non imaginaire, Marto, dont on ne connaît pas l’origine et qui semble avoir certains pouvoirs. Force est de constater que la vie des parents de Billie n’est absolument pas un long fleuve tranquille, les pauvres ! On adore aussi le sobriquet qu’elle donne à son petit frère, Cassoreille. Pour mettre en images ces truculentes tranches de vie, Steve Baker (Bots) use d’un style assez comics qui leurs sied parfaitement. Le trait est expressif à souhait et la palette chromatiques “pétaradante” est on ne peut plus en phase avec les situations humoristiques. Mention spéciale pour le Billie Mag de huit planches, en fin d’album, illustré comme si Billie l’avait elle-même dessiné. Cerise sur le gâteau en dernière page : les auteurs invitent les enfants à participer un petit concours sans compétition et trop sympa.
Un premier tome rafraîchissant et très drôle qui déménage. Billie Bang Bang est un sacré personnage !
Stéphane Girardot
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