
© 2022 Urban Comics

- Titre(s) : Batman : Imposter
- Scénariste(s) : Mattson Tomlin
- Dessinateur(s) : Andrea Sorrentino
- Coloriste(s) : Jordie Bellaire
- Couverture : Lee Bermejo
- Editeur(s) : Urban Comics
- Collection : DC Black Label
- Parution : Février 2022
- Prix : 18,00 €
- EAN : 9791026820673
En trois d’existence, Batman a contribué à transformer les rues de Gotham City. La pègre y règne toujours mais l’efficacité du Chevalier Noir est réelle et parvient à réduire les crimes et les actes violents. Ce combat de tous les instants n’est pas sans répercussion sur la santé physique et psychologique de Bruce Wayne, qui se confronte chaque nuit à ses propres limites. En s’effondrant inconscient chez Leslie Thompkins, qui l’avait pris en charge après l’assassinat de ses parents, se retrouve contraint de mettre des mots sur cette vie de justicier. Quand un imposteur le fait passer pour un meurtrier aux yeux de la ville et qu’une enquêtrice du GCPD opiniâtre prend l’affaire en main, c’est toute son éthique qui va s’en trouver chamboulée.
« La semaine dernière, Gotham a connu sa première nuit sans le moindre crime en 54 ans. Ce n’est pas arrivé grâce aux flics. Ni grâce au maire. Ni grâce au procureur. Ni parce que Gotham City s’est soudain découvert une conscience. Mais grâce à moi. »
Voilà un album qui aura été spécialement attendu par les fans. La promesse d’une histoire sombre et âpre, moderne et psychologique, était doublée par le nom du scénariste, à l’œuvre sur le film The Batman sorti sur grand écran au même moment. Chacun pourra juger de l’originalité et de la force du projet selon ses propres goûts et attentes mais, si le propos n’est pas aussi novateur et imprévisible qu’attendu, la mise en scène d’Andrea Sorrentino est éblouissante. Aux côtés de l’excellent Lee Bermejo, qui signe ici la couverture, l’artiste italien réalise une prestation ébouriffante. Les compositions des planches, variées et inventives, témoigne d’un sens aigu de la narration, avec l’envie de surprendre, d’accrocher et de déstabiliser à chaque page. Il parvient à en faire beaucoup sans sombrer dans l’excès, avec une profusion de plans iconiques et des séquences qui feront date. On sera plus partagé sur certains choix scénaristiques (le rôle d’Alfred en particulier) alors que l’apparition de quelques méchants peu exploités, tels que Ratcatcher ou le Ventriloque, sont de brillantes trouvailles.
Un album qui tient la plupart de ses promesses et propose une aventure visuellement stupéfiante.
Arnaud Gueury
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