
© 2020 Urban Comics
Titre : Curse of the White Knight
Scénariste – Dessinateur : Sean Murphy
Coloriste : Matt Hollingsworth
Éditeur : Urban Comics
Collection : DC Black Label
Parution : Octobre 2020
Prix : 22,50€
La rédemption médiatisée de Jack Napier, avant qu’il ne redevienne le Joker, a fait grand bruit à Gotham City et bouleversé ses habitudes. Face à lui, Batman s’est vu remis en question et se pose des questions sur sa raison d’être et son combat contre le crime. En plein doute, privé de la clairvoyance de son fidèle ami Alfred et en conflit avec sa famille, Bruce Wayne est en crise. Pire, son vieil ennemi a encore une carte en main, pour totalement chambouler son esprit, liée à son héritage et au passé de Gotham. Pour ne rien arranger dans ce torrent de mauvaises nouvelles, un nouveau criminel fait son apparition en s’attaquant directement au Manoir Wayne et à ses proches. Le Chevalier Noir pourra-t-il sortir indemne moralement et physiquement de toutes ces épreuves ?
« Dieu a besoin que tu allumes la flamme pour apporter la lumière. Que tu effaces le péché qui a répandu les ténèbres en ton royaume. En tuant le démon, l’homme dont la famille a damné Gotham… Bruce Wayne. »
Sean Murphy avait frappé un très grand coup avec White Knight, son premier album consacré à Batman qui s’affranchissait de la continuité et pouvait se lire indépendamment des séries en cours, permettant à tous les publics de s’y pencher afin d’y retrouver une aventure forte en action et en émotion, qui mixait de nombreuses influences avec une grande réussite. Autant dire que cette suite était attendue avec fébrilité ! Or, miracle, l’artiste américain reproduit la même performance en s’attachant aux conséquences du premier album. Evidemment, il ne fait pas dans la demi-mesure concernant les défis auxquels fait face le héros, une véritable avalanche de mauvaises nouvelles et de drames qui semble sans fin. On appréciera particulièrement la liberté conférée par DC Comics, puisque Sean Murphy n’hésite pas à faire disparaitre brutalement des personnages essentiels à la saga et à imaginer des éléments totalement bouleversants dans cet univers. Les mains libres, il peut laisser libre cours à ses envies créatrices – et destructrices – qui revisitent l’histoire de Gotham et de Wayne, intimement liées, et l’origine de certains protagonistes comme Azraël. Dans toute cette extraordinaire aventure, on retiendra spécialement la relation entre Bruce et Harley Quinn, inattendue et touchante – à développer dans une autre suite ? Et pour l’anecdote, la Batmobile de Tim Burton est aussi notre préférée… de loin !
Une ébouriffante intrigue, livrée sans aucune contrainte éditoriale, qui démontre s’il le fallait que l’univers de Batman est l’un des plus riches qui soit.
Arnaud Gueury
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